Aucun de nous ne parlait, le silence régnait dans la chambre. Je me rendis compte que je tordais les doigts encore une fois et cessai sur-le-champ.
– Je voudrais te parler, commençai-je.
Il se tourna vers moi, appuya son dos contre le lit et me regarda avec attention.
Je cachai la boîte en tendant mes bras pour tenir mes jambes et commençai.
– Je suis bien avec toi Logan. Avec toi, je me sens en vie, je ris, je blague, je pleure, je parle aussi. Avec Brett, je n'étais que la pathétique fiancée, une incompétente et une trop bavarde.
Il ouvrit la bouche, mais je l'arrêtai, je savais ce qu'il allait dire.
– En effet, tu n'es pas lui. Tu ne lui ressembles à rien. Tu ne m'insultes jamais, tu passes ton temps à me complimenter, à me caresser, à tout faire pour moi. Tu m'as même retrouvé ma famille.
Je gonflai la joue un peu avant de soupirer et de continuer.
– Ton sourire me fait sourire, tu es une lumière pour moi, ma bouée de sauvetage. Tu m'as sauvé tant de fois. Tu es tout pour moi et c'est ce qui me fait peur. Je ne peux pas passer une heure sans penser à toi, loin de toi, je me sens vide.
Je le vis devenir plus sérieux encore.
– J'ai cru mourir quand j'ai compris ce qui t'était arrivé. Je n'étais rien avant, mais avec toi, je me suis retrouvée. Logan, je ne sais pas si tu le sais, mais tu es drôle, attentionné envers tes proches, aimant, tu es sérieux, bref, tu es extraordinaire. Tu as tout le monde à tes pieds.
– Je n'ai rien d'extraordinaire.
– Regarde où tu es rendu à bientôt 26 ans. Tu as réussi après la mort de ta fille, tu t'es mis au travail, t'es acharné, mais avais un but. Pour moi, tu l'es. C'est à cause de ça que je me dis que je ne te mérite pas. Tu peux avoir mieux, une femme plus grande, plus intelligente, plus forte, une qui ne fuit pas, une qui serait à ta hauteur.
Il s'humecta les lèvres et parla.
– Non, tu te trompes, tu es la femme à ma hauteur. Tu es celle qu'il me faut et que j'ai toujours voulu.
Je ne parvins pas à m'empêcher de sourire.
– Après ma relation désastreuse avec mon fiancé, je fais qu'une chose, étudier. Je ne savais pas ce qu'était d'être en couple, j'avais peur des hommes. Alors, je les ai esquivés de mon mieux. Je les craignais tellement que j'avais refusé de me trouver un copain, c'était fini pour moi. Je n'aurais plus aucun homme dans ma vie, c'était ce que je me disais.
Son expression s'adoucit.
– Mon but avait été d'avoir une famille. Je n'en avais jamais eu alors j'en voulais une à moi toute seule. Il n'y aura pas de maris infidèles, pas de dispute avec lui qui fera peur aux enfants, il n'y aura que moi et mes bébés. Plus jamais je n'allais faire confiance aux hommes à nouveau.
– J'ai donc commencé à travailler dans ce but. Avoir suffisamment d'argent pour m'acheter une maison, avoir les services d'un spécialiste qui me permettra d'avoir un bébé. J'ai travaillé pour ça. Tout allait bien, mais il y a eu l'accident. J'ai démissionné et ai dû utiliser l'argent épargné pour vivre.
– Tu as...
– Oui, j'ai rencontré des médecins, commencé les démarches, il ne me manquait que l'argent pour payer l'intervention.
– Je peux comprendre pourquoi, ces mecs ont été des salauds.
– Oui. Je me suis mis à la recherche de travail et c'est là que je t'ai rencontré. Tu m'as proposé ce travail, il payait bien et je n'aurai pas de dépenses à faire, j'allais être nourrie, logée et payée.
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Worth It ✅
Художественная прозаLogan Worth est connu, adoré de tous. Il est dieu de la bourse, Apollon, Crésus, et sourd. Demandez son nom à un inconnu il saura vous le dire. Sa célébrité est sans doute et pour s'en protéger, il utilise une manière un peu particulière. C'est en u...