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Le coeur en larmes, regardai le frère monter les marches avec sa soeur. Je me sentais si triste. Je soupirai et me levai. Il fallait préparer le biberon de Cassie, elle allait se réveiller bientôt.

Au lieu de faire ce que j'avais prévu, je restai debout, dans la cuisine à regarder le joli sac rempli jusqu'à craqué qui servait de sac de sortie pour la petite fille qui allait vivre un changement dans sa vie.

Comment grandira-t-elle si elle était séparée de son père ? À 8 mois, c'était évident qu'elle s'en remettra, mais plus tard, elle voudra connaitre son père, demandera le pourquoi du comment elle n'avait pas de vrai papa comme les autres de son âge. Tom laissera-t-il sa fille en arrière pour une femme ?

Je touchai le sac et secouai la tête. Layla paraissait si heureuse avec lui. Pourquoi ? À quoi bon rester toutes ces années avec elle, avoir un bébé avec elle s'il ne l'aimait pas ? Il devrait savoir qu'il la ferait souffrir.

Je sortis de ma bulle à cause d'un coup que l'un des jumeaux venait de me donner.

- Je sais, maman et papa ne vous ont pas caressé comme ils le font à chaque soir, murmurai-je à mon ventre tout en le caressant.

- Je sais aussi que je vous ai mis en danger plus tôt et je suis vraiment désolée mes amours. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si quelque chose vous était arrivée. Je ne sais vraiment pas. Je suis désolée, je vous aimes tellement. Tellement.

Je repensai à soirée, à la chute que j'avais faillis faire, à la tristesse de Layla, à la colère embrasante de Logan, à la tristesse que je voyais dans les yeux de ce bébé et me retrouvai à pleurer.

Comment pouvait-on faire ça ? À sa femme ? À la mère de son enfant ? À sa meilleure amie ? Les gens réfléchissaient-ils des fois ? Je sais, l'amour ne se contrôle pas, il ne décide pas la personne qu'il aime, mais il devait au moins de la sincérité à Layla. Il n'aurait pas dut faire ça. Combien de temps cela prendra-t-il avant que je vois un de ses magnifiques sourire ?

Je m'essuyai les yeux et reniflai. Je cessai mes caresses et me mis à préparer le biberon. Une fois fait, je le mis dans le frigo, pris le sac, sortis les choses pour la nourriture et allai dans la chambre où je trouvai le père de mes enfants.

La tête dans ses poings, les muscles contractés, toujours torse nu, il était assis sur le lit. Je déposai le sac sur le tapis, m'avançai vers lui. Il ne releva pas la tête pour me regarder.

Je montai sur le lit, me plaçai derrière lui, mis mes mains sur ses épaules et commençai à les masser.

Il ne dit rien, me laissa faire. Je ne l'avais jamais vu aussi crispé et je savais déjà à quel point il était inaccessible quand il se fâchait rien qu'un peu. C'était comme s'il construisait des murs pour se protéger.

- Chéri, détends-toi, chuchotai-je en le massant toujours.

Il ne dit rien.

Je massai son cou et le sentis commencer à se détendre doucement. Je continuai ainsi avant de passer mes mains dans ses cheveux. Je massai mon fiancé jusqu'à ce qu'il soit complètement détendu. Enfin, presque.

- Je vais le détruire, le foutre à la rue.

- Chut, mon amour. Il le mérite mais tu dois te calmer pour le moment.

Je me remis à masser ses épaules.

- Je ne l'aimais pas au début et Vince voulait tout le temps le frapper. Il est chanceux que Vince ne soit pas là, autrement lui et moi l'aurions utiliser comme un sac de sable.

Dommage.

J'appuyai plus fort encore et embrassai ses cheveux.

- Je t'aime Logan.

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