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Deux mois. Il s'était passé près de deux mois depuis mon mariage et ces dernières semaines, malgré la note de mon frère, s'étaient passées de manière assez tranquille. Pourtant nous savions bien ce qui risquait d'arriver. C'était devenu très clair, à vrai dire, mes enfants étaient en danger. 

Si moi j'appréhendais, faisais des cauchemars à ce sujet, ce n'était pas le ça pour Logan. Enfin, je crois, puisqu'il était toujours aussi calme. Certes, il faisait beaucoup plus attention quand nous sortions, prenait plus de précautions, mais pour une raison quelconque, il semblait être confiant de la situation ce que je ne comprenais pas. 

Je veux dire, nos bébés étaient menacés, comment pouvait-il continuer de la sorte ? J'avais constamment envie de pleurer chaque fois que j'y pensais alors que lui, il ne montrait jamais sa peur et encore moins une faiblesse. C'était ainsi depuis deux mois. 

Pour être franche, ces deux mois ont été calmes si pensait à tout ce que mon frère aurait pu faire, cependant entre Logan et moi, cela n'avait pas été le cas. 

Sous le stress, j'avais passé mon temps à penser à nos enfants, à chercher une manière de les protéger, à penser à mon frère, à avoir peur ce qui avait créé une distance entre mon mari et moi. 

Il faisait toujours attention à moi, me donnait ce que je voulais, m'écoutait quand je voulais lui parler, séchait mes larmes quand je pleurais, mais jamais il n'avait ouvert la bouche pour me dire ce qu'il ressentait et moi, je ne lui avais jamais demandé ce que lui ressentait dans la situation. 

Il me semblait si maitre de lui-même, si confiance que pour moi, tout allait bien et ce fut ainsi que la fin de nos discussions à cœur léger a commencé. 

J'étais en tort, je le sais, mais je n'arrivais pas à éloigner de mon esprit nos enfants et leur bien-être. Seulement cela importait en ce moment pour moi. J'avais tort, je le savais, mais c'était plus fort que moi. 

Et puisqu'il ne s'en plaignait pas, je n'avais aucune motivation pour cesser d'être ainsi. 

Et dans ces circonstances, je devais l'avouer, notre vie de couple, notre relation amoureuse partait en fumée. 

Cela me blessait, me donnait envie de pleurer, mais encore une fois, cela passait en second plan pour moi. 

- Faith, tu as tout ce qu'il te faut ? me demanda-t-il en enfilant une chemise bleue que je lui avais offerte pour le féliciter de son nouveau contrat, la semaine dernière. 

Je sortis de ma bulle, le regardai avant de simplement hocher la tête. 

– D'accord. J'ai demandé à Dwayne de s'arrêter avec toi pour t'acheter ces rouleaux que tu voulais tant, me dit-il. 

Hier soir, je lui avais fait part de mon envie de manger des rouleaux et cela, avant qu'il s'endorme. 

Et il s'en est souvenu. Il t'est attentif, mais toi, qu'as-tu fait pour lui ? me demanda ma conscience. 

Je me mordis la lèvre et regardai l'homme que j'aimais le plus au monde fermer sa chemise. 

Es-tu certaine que tu l'aimes plus que tout au monde ? On aurait dit que tu ne te préoccupes pas du tout de lui, me dit ma petite voix intérieure, encore une fois. 

Je secouai la tête et mis ma main sur mon ventre. 

Nos amours étaient en danger. 

Et alors ? Tu te crois capable de les protéger seule ? Pourquoi t'es-tu mariée ? 

– Merci, dis-je. 

– Ce n'est rien. Les contractions ne sont pas trop pénibles ? 

Je regardai mon ventre, le regardai avant de secouer la tête. 

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