Having Faith #5

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-      Ma mère vient de téléphoner, me dit Logan en entrant dans la pièce, une vingtaine de minutes plus tard.

Il tenait la nourriture commandée dans un sac. Mais je n'avais aucunement l'appétit et lui non plus, n'allait y toucher.

J'étais assise proche d'une des immenses baies vitrées et regardais dans le vide, réfléchissant à tout ce qu'il venait de me dire.

-      Il y a un problème ?

-      Pour calmer les rumeurs grotesques à ton sujet, elle a pensé que tu pourras m'accompagner à l'une de ses soirées que tu aimes tant.

Ah, bien sûr...

Comme si je n'avais que ça à faire. Faire semblant que tout allait bien aux bras de Logan au lieu de réellement essayer d'arranger nos problèmes.

Mais je ne devais pas me plaindre, car après tout, ces problèmes sont créés par moi.

-      D'accord, quand est-ce ? demandai-je en craignant l'idée qu'une robe de soirée digne de ce nom ne me fasse, car après tout, je venais tout récemment de donner naissance à un bébé.

-      Tu choisis. Il y en a une demain, jeudi et une autre dimanche.

Je le regardai les sourcils levés, il plaisantait.

-      Il y en a une la semaine prochaine ou dans un mois ?

-      Le but est de taire les rumeurs, pas de les laisser se propager comme une trainée de poudre.

-      Logan, regarde-moi, il le fit, je suis une nourrice. Malik est né il y n'a même pas deux mois. Tu as vu mes hanches ou encore mes seins ?

-      Je suis persuadé que tu peux être plus que présentable.

Bien sûr...

-      Jeudi.

-      Bien, je vais lui dire.

Je ne dis rien, me remis à observer le ciel ou le vide, peu importait.

-      Les enfants devraient bientôt se réveiller. Pourrais-tu me donner un coup de main ? De la sorte, nous pourrions tous rentrer ensemble.

Je ne dis rien, me levai et allai le rejoindre.

-      Merci, tiens, dit-il en me donnant une pile.

Je partis m'assoir face à lui, son bureau nous séparant et me mit à lire tout en prenant note sur ce qui me semblait le plus important.

-      Je vais commencer à suivre des cours à distance pour rattraper mon retard en cardiologie, dis-je en signant moi-même une autorisation.

-      Ah bon ?

-      Oui, j'ai envie de recommencer à travailler.

-      Je suis surpris, mais c'est un excellent choix, ça signifie que... que tu as réussi à passer au travers de cette peur qui te hantait.

Il s'en souvenait.

-      Tu t'en souviens.

-      Bien sûr, je n'ai rien oublié à ton sujet, dit-il avec un petit sourire.

Mon cœur se réchauffa.

-      Vraiment ?

-      Oui, vraiment. Tu veux que je t'énumère quelques souvenirs ?

-      Non, je te crois parce que moi aussi, je me souviens de tout à ton sujet. Comme cette fois où tu as brisé le cellulaire après l'accident, dis-je en souriant, à ce souvenir.

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