Chapitre 9 :

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Nous voici arrivé au restaurant et mes grands-parents nous attendent déjà. Je suis heureuse de les voir et de pouvoir enfin les serrer dans mes bras, leur parler sans risquer d'être interrompus...

- Bonjour monsieur, dame.

- Bonjour Matt, content de vous avoir à notre table, dit mon grand-père. Merci pour l'invitation.

- Oh mais c'est tout à fait normal. Ça me faisait plaisir d'apprendre à connaître la famille d'Inès.

- Alors la soirée ? Pas top fatigués, nous questionne à son tour ma grand-mère.

- Non ça peut aller. Vous savez, j'ai l'habitude mais c'est vrai qu'Inès en revanche...

Matt me lance un regard lourd de sens, je sais très bien ce qu'il sous-entend sur ma fatigue... mais je fais comme si de rien et tente de rassurer mes grands-parents autant que je le peux.

- Oh non, ça va. Je suis juste un peu perdue avec tous ces événements.

- Oui et quelle nouvelle, s'émerveille ma grand-mère. As-tu vu Zazie depuis sa demande hier ?

- Non pas encore, elle est très occupée avec ses candidats et ses autres contraintes.

- J'imagine !

Je continue à parler un bon moment avec ma grand-mère pendant que nos deux hommes échangent entre eux.

- Alors dites moi Matt. Aimez vous les enfants ? lui demande ma grand-mère alors que nous sommes en train de manger notre plat principal.

Je manque de m'étouffer avec ma bouchée de nourriture suite à cette question plus que mal opportune.

- Mamie ?! Arrêtes qu'est-ce qui te prend de poser ce type de question ?

- Mais... j'espère tellement qu'il me réponde oui. Je ne suis plus toute jeune tu sais ? Et j'aimerais tellement voir tes enfants un jour.

Je suis rouge de gêne, c'est la première fois que ma grand-mère aborde ce type de sujet. Même avec moi, elle ne le faisait pas jusque-là, alors pourquoi le demande t'elle a Matt ?

- Vous savez Matt, j'ai une confidence à vous faire. Je suis heureuse que vous ayez mit fin à cette mascarade qui liait ma petite fille chérie à cet énergumène de Sébastien. Je ne l'aimais pas. Elle mérite tellement plus.

- Oh mais de rien. Je suis du même avis le concernant. Cependant, je ne suis pas encore certain d'être l'homme qui comblera votre petite fille. Je crains de n'avoir pas encore ma place dans son cœur comme nous l'aimerions vous et moi.

- Baliverne ! Elle ne l'aimait pas vraiment, je l'ai toujours su. Vous, en revanche...

- Je ne parlais pas de Sébastien...

Je me raidis face à cette affirmation car je sais très bien de qui il fait mention. Mes grands-parents ne savent rien de cette histoire. Du moins pas tout. Ils savent juste que j'ai souffert longtemps à l'époque.

- Cela fait des années que ma petite fille n'a pas était amoureuse, soyez en certain. Je crois même qu'avant vous elle avait peur de souffrir une seconde fois. Je n'ai jamais réellement su qui était l'homme qu'elle a tant aimé à l'époque, ni ce qui s'est passé. Elle n'a jamais voulu en parler, mais on voyait bien nous tous, qu'elle souffrait. Et on y pouvait malheureusement rien. Je n'aime pas cette personne, pour la souffrance qu'elle lui a fait subir. Et je suis sure qu'elle non plus à présent car tout ceci c'est du passé, grâce à vous. N'est-ce pas ma puce ?

- Je... hm ... Excusez moi, je ne me sens pas bien. Je... je dois... je reviens, il faut que j'ailles aux toilettes.

- Inès ?! ma petite tu es toute pale. J'ai dis quelques choses de mal ?

- Non mamie ne t'en fais pas, je reviens.

Je m'écarte mais à peine tournais- je le dos que j'entendis Matt leur confier quelque chose qui me fit encore plus mal. Je me cacha dans un recoin pour écouter la suite de la discussion et reprendre mon souffle, coupé jusque là.

- Comme je vous le disais la place n'est pas encore totalement libérée. Malheureusement...

- Oh mon dieu, Matt, je suis désolé ! Je ne pensais pas. Après toutes ces années ?

- Bref, pour répondre à votre question initiale. Oui j'aime les enfants et j'espère en avoir très prochainement avec la femme que j'aime et qui m'aimera en retour. Qui sait, si Inès ouvre les yeux...

- Elle le fera je vous en assure. Je la connais bien, je pense que ce sont les souvenirs qui la bloquent. Mais un jour, elle comprendra que c'est vous qu'elle aime dorénavant. Je l'ai vu dans son regard qu'elle porte sur vous à chaque instant. On apprend tous de nos erreurs et de notre passé vous savez. Et ce jour là, elle sera heureuse et dévouée à l'homme qu'elle aime.

- En espérant que ce ne sera pas un autre que moi dans ce cas. Bon sinon, comment vous trouvez la ville ? Vous y étiez déjà venu ?

Je ne reste pas pour écouter ce qui se dit et pars aux toilettes, chancelante. Je me sens mal et honteuse d'avoir agis ainsi. J'ai encore déçue Matt. Alors qu'il me suffisait de dire que c'était lui que j'aimais ou de clore la discussion avant qu'elle n'aille trop loin. Mais non, les mots ne sortaient pas de ma satanée bouche. Encore une fois, je me suis retrouvée tétanisée et sans réponse face à leur attente. Je me sens horrible, je ne le mérite pas. Tout ce que je risque de gagner en agissant ainsi, c'est de le perdre et ça sera bien fait pour moi. Il mérite beaucoup mieux qu'une fille comme moi. Mon passé et le vide laissé par cet amour de jeunesse font de moi une mauvaise personne pour Matt. Mais je suis égoïste et je tiens trop à lui pour le laisser s'éloigner. Il faut que je me concentre et que je me calme pour arranger tout ça et redevenir une femme forte et digne d'un homme comme lui.

A la poursuite de la célébrité (la suite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant