A la poursuite de la célébrité (la suite)

Chapitre 12 :

La fin du repas se déroula en toute quiétude. Nous sortîmes rassasiés, c'était vraiment délicieux. Mes grands-parents rentrant dès demain, décidèrent de nous laisser pour se préparer. De plus, Matt avait des rendez-vous avec le groupe, ainsi qu'avec son agent qui d'ailleurs devait déjà être en train de l'attendre. Matt a l'air anxieux, il dessert sa cravate et ouvre les premiers boutons de sa chemise.

- ça va?

- Oui, juste un peu lasse. Et toi ?

- Mieux, ça m'a fait du bien de sortir. De voir mes grands-parents et l'extérieur.

- Tant mieux...

- J'ai peur de l'avenir Matt !

- Viens là.

Il écarte ses bras et je m'y blottis. Sa main passe dans mes cheveux pour les caresser et m'apaiser. Cet homme est un amour avec moi, j'ai beaucoup de chance.

- Je te protègerais mon ange. Je ne veux pas te voir souffrir. Je préfère te voir sourire.

Je me raidis à l'entente de ces mots qui m'en rappelle d'autre et bien entendu Matt n'est pas aveugle, il le ressent et m'interroge.

- Un souci ?

- Matt, il faut juste que je te dise une chose...

- Qu'est- ce qu'il y a ? Tu m'inquiète.

- Parfois, il m'arrive de me raidir face à tes propos. Ne prends pas mal ce que je vais te dire, mais, tu te rappelles de la lettre ?

Il se raidit d'un coup et me relâche, me faisant comprendre qu'il veut que je m'écarte, mais je le lui refuse. Je veux qu'il sache.

- On avait dit qu'on en parlait plus pour le moment.

- Je sais mais il faut que je le fasse. Pour nous deux. Ca ne va pas être long. Te souviens tu des mots qui y étaient écrits ?

- J'ai l'impression d'avoir cette foutu lettre gravée dans mon crâne depuis tout à l'heure. Comment voudrais tu que j'oubli cette merde ?

- Je ne te demande pas de te rappeler de qui elle provient, mais plutôt de quoi elle parle.

- Tu te fou de moi ? Ce mec s'adressait à toi comme je le fais tous les jours ! Tu crois vraiment que j'ai envie de penser à ça ?

- Justement tu viens de mettre le doigt sur ce que je voulais te faire comprendre. C'est pour cette raison que je viens de tiquer. Parfois... tu parles comme lui. Et même si je sais que tu n'y es pour rien, que tu ne peux pas t'en rendre compte... tu me le rappelles.

- Tu veux dire que si aujourd'hui tu es avec moi, c'est parce que...

- NON !!! VOUS êtes différents. NOTRE RELATION est totalement différente. Elle est plus saine que celle que j'avais avec lui. Mais vous me considérez de la même manière. Vous pensez tous les deux que je suis une femme bien. Que je mérite une vie de « princesse ». Mais vous faîtes erreur.

- Non, Inès. C'est toi qui ne t'en rends pas compte. Tu es un rayon de soleil. Tu me donnes du baume au cœur tous les jours depuis que je te connais, hormis ces dernières 24H. J'ai toujours eus des doutes avec les autres femmes. Ma carrière a toujours était un frein, et même si je sais qu'avec toi ce sera difficile également, tu arrives à me rassurer. Je suis bien avec toi. J'espère vraiment que toi et moi ça durera.

- Je l'espère aussi.

Nous nous reprîmes dans les bras l'un de l'autre et restâmes le reste du trajet dans un silence des plus complet et apaisant. Seulement à profiter de la présence de l'un et de l'autre. Arrivés à l'hôtel, j'ai comme une boule qui se forme dans mon ventre. J'appréhende, car je sais que d'être confiné ici ne nous aide pas à nous aérer. On se dispute plus facilement et ne pouvons pas lâcher prise comme on le souhaite. La boule que je ressens se resserre de plus en plus au fur et à mesure que l'on approche de la salle de réunion où Matt et moi avons rendez-vous avec Max. Il lui a envoyé un message pendant que nous dînions pour lui annoncer qu'il avait des informations concernant ma sortie.

- ça va aller mon ange ? tu n'as pas l'air bien.

- Je ne sais pas. J'ai comme un mauvais pressentiment.

- Ne dis pas n'importe quoi. Tout va bien se passer. Tu connais Max, ce n'est pas un mauvais bougre.

Il pose la main sur la poignet, m'embrasse sur le front et ouvre la porte.