Chapitre 32:

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Je suis seule dans ma chambre depuis une bonne heure maintenant. Je n'ai toujours pas envoyé de message ni à Matt ni à Chris. À Max non plus d'ailleurs, il appréhende déjà la suite des événements alors pas la peine de lui ajouter une couche de plus dans tout ça. De plus, il me semble logique que Matt soit le premier à apprendre ce qui m'arrive. J'ai bien réfléchi pendant tout ce temps, je ne dois rien dire tant que je ne suis pas sure de moi. Après tout je n'en aurais pas pour des mois à prendre une décision.

- Bonjour mademoiselle. Comment vous sentez-vous ? Pas trop fatiguée ?

- Non, ça va mieux.

- Tant mieux. Bon le médecin ne voit pas de contre indication pour que vous rentriez chez vous dès aujourd'hui. Cependant, pour vous et votre enfant il est recommandé de vous reposer au maximum. Nous avons prévenu votre ami, il ne devrait pas tarder à venir vous chercher.

- Quel ami ?

- Le beau jeune homme qui vous a amené mademoiselle. C'est le père c'est bien ça ?

Chris le père ? Non, bien sûre que non. Pourtant, je ne prends pas mal le fait qu'elle est pu le penser. Au fond, c'est même compréhensible puisque Chris est resté longtemps à mon chevet contrairement à Matt qui n'est même pas venu ne serait-ce pour prendre de mes nouvelles.

- Non, c'est juste un ami. Vous lui avez parlé de mon état ?

- Non, bien sur que non. Nous n'avons pas le droit de le faire, le secret médical nous en empêche. Vous vouliez que je m'en charge ?

- Non, c'est très bien comme ça, je ne veux pas que ça se sache pour le moment. Mon ami, enfin le père de l'enfant doit être le premier à l'apprendre et je ne suis enceinte que d'une semaine tout au plus. Dites, aurais-je des médicaments ou quelque chose pour mes pertes de connaissances ?

- Non, juste des vitamines pour vous et votre bébé et pour vous aider à reprendre des forces. Il faut également que vous mangiez sainement et vous pourrez d'ici quelques semaine prendre un rendez-vous chez votre gynécologue.

- Je ne suis pas d'ici, je viens de Bretagne.

- Oh. Dans ce cas je vous en recommanderais si vous voulez. Il n'est pas conseillé pour le moment que vous fassiez de trop long trajet.

- Très bien, je vous remercie.

Quelqu'un nous interrompt en toquant à la porte. Nous échangeons toutes les deux un sourire complice dû au secret de notre conversation et elle finit de noter deux ou trois choses sur des papiers en interpelant la personne qui s'est fait connaître derrière la porte.

- Vous pouvez entrez, lance l'infirmière en me regardant.

Chris, entre tout penaud et salue la jeune femme qui rougit face à lui. Remarquant qu'il a une petite touche avec la jolie jeune femme, il lui fit un sourire charmeur, ce qui accentua la gêne de la demoiselle. A peine fut-elle sorti qu'il se mit à rire.

- Tu es mauvais quand tu t'y mets, le réprimandais-je.

- Désolé, c'était plus fort que moi.

- Pauvre petite, elle ne savait même plus où se mettre. Elle qui croyait au début que nous étions en couple, dis-je en riant.

En voyant la réaction de Chris, je me rends vite compte de mon erreur.

- Je l'ai démenti rassure-toi.

- Le contraire ne m'aurait pas dérangé.

- Moi si.

- Aoutch, je l'aurais cherché.

A la poursuite de la célébrité (la suite)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant