A la poursuite de la célébrité (la suite)

Chapitre 45 :

Je me suis mis à genoux ou plutôt, je me suis effondrée. Je n'entends plus rien d'autre que le bruit de ses pas. Il part, il va à la porte et ne dit rien, ne réponds rien à tout ce que je lui ai avouer. Matt est venu me rejoindre et me frotte le dos mais je n'arrive pas à m'en remettre, il va partir. Il ouvre la porte et là s'en est trop, je serre l'avant bras de Matt et me jette à son cou, je fais couler toutes les larmes de mon corps. Je suis de nouveau effondrée à cause de Chris.

Cependant, contrairement à la dernière fois, c'est LUI et lui seul qui en est à l'origine. C'est de son initiative à lui, c'est un adieu prémédité. Je ferme les yeux le plus fort possible pour retenir mes sanglots. Je ne veux pas le voir fermer la porte derrière lui.

Cette porte qui symbolisera alors, et à tout jamais, la fin de cette relation qui aura durée des années. Ma première amitié, mon premier amant, mon premier amour, mon meilleur ami, l'être qui me connaît le plus sur Terre. Sans que je le veuilles, le bruit me parvient tout de même, la porte claque. J'ai l'impression que le sol vibre partout sous moi et qu'un gouffre va s'y créer emportant tout sur son passage comme il l'a déjà emporté LUI.

Je sais dorénavant que quoi que je fasse, ce bruit hantera mes souvenirs et ma vie. Je sais que quoi que je fasse, jamais plus je ne serais heureuse. En claquant cette porte, il a choisi de m'abandonner moi, sa Petite Femme comme il aimait tant m'appeler devant les autres à l'époque. Son satellite, sa chance. Mon Jupiter est parti. Tous les satellites qui l'entourent périssent peu à peu, ils tombent. Bientôt se sera mon tour.

- Inès, calme toi mon ange, je suis là. Je ne partirais pas, je serais toujours là moi. Tu peux compter sur moi. Je t'en pris calme toi. Chris ne va pas bien mais il va se rendre compte qu'il a agit au quart de tour, il va...

- Matt... Je ne crois pas que lui dire ça soit... une bonne idée. J'ai peur qu'elle vive dans l'espoir d'un retour et... Enfin je connais Chris et...

- Max ce n'est pas le moment. Tu as vu son état à elle ? Regarde, elle tremble, elle pleure, elle est dévastée.

- Elle fait le deuil Matt, c'est normal.

- Non, il n'est pas mort. Il a juste foutu le camp. Il a fait sa tête de con, son égoïste. Il...

- Matt, je ne parlais pas du deuil de Chris, mais de leur amitié. Chris est buté, Inès le sait. Sa décision est prise. Je le connais il doit penser qu'il l'a libérée pour de bon cette fois-ci.

- La libérer ? Tu rigoles regarde la. Tu la trouves libre là ? Tu trouves que...

- Matt je parle de Chris pas de moi. Mais pour ce que je pense, je vais te le dire. Leur relation est malsaine alors oui, c'est une bonne chose qu'il soit parti.

Je pleure toujours, je tremble comme une feuille. Je sais que Matt est là mais je sais aussi que Max à raison. Chris ne reviendra plus jamais. Je ne sais même pas s'il acceptera un jour de revoir Matt. J'espère juste qu'il ne tournera pas le dos à Max. Ils ont l'air proche tous les deux, je n'ai jamais vu quelqu'un qui connaisse autant Chris, à par moi bien sur, avant de connaître Max. En plus, s'il continue de se voir, je sais que je pourrais toujours avoir un œil sur sa vie. Savoir comment il vit, s'il est heureux et en bonne santé. C'est toujours mieux que rien. Mais voila, rien est encore certains.

Matt me soulève et m'emmène dans la chambre. Max ferme la porte coulissante derrière lui pour nous laisser un peu d'intimité. Je l'entends qui tente d'appeler Chris mais il tombe à tous les coups sur la messagerie et doit lui laisser un message vocale à tous les coups, lui demandant de le rappeler.

- Inès, mon ange, ma princesse. Je vais te déshabiller et te mettre en pyjama. Tu as besoin de te reposer. Tu es fatiguée, ça te fera du bien.

Il commence à ôter mes vêtements un par un et finit par me laisser en sous vêtement sur les draps pour aller me chercher mon pyjama dans la salle de bain. Lorsqu'il revient, je n'ai pas bougé d'un iota.

- Tiens tu seras mieux avec ça.

Il pose la nuisette à mes côtés et voyant que je ne réagis toujours pas, il dégrafe mon soutien gorge. Et une fois chose faite, il passe la nuisette par ma tête et m'aide à y passer les bras. Il m'allonge ensuite dans les draps et m'embrasse le haut du crâne.

- Aller, dors princesse. Bébé et toi avez besoin d'un peu de repos, je suis juste à côté si tu as besoin.

- Merci, répondis-je si faiblement que je ne suis même pas persuadée qu'il m'ait entendu.