Chapitre Trente-Deux

1.2K 49 1
                                    

Durant la semaine suivante, à chaque fois que Peeta vient à la maison, je sens toujours la présence de ma mère à proximité. Elle qui n'était que très rarement chez nous, il est évident que ce n'est plus le cas depuis ces derniers jours. Elle ne nous laisse jamais trop longtemps seuls, venant jeter un coup d'œil sur nous régulièrement, comme si elle allait nous surprendre dans une fâcheuse position. Je l'avoue, son tempérament est assez irritant et je me sens embarrassée d'être autant épiée. Tout ce que je souhaite, c'est d'avoir du temps en privé avec mon garçon des pains, mais c'est malheureusement impossible.

Je la soupçonne même d'avoir eu une petite discussion avec lui alors que j'étais partie pendant un court instant à la salle de bain. Il ne m'en a pas parlé après mon retour, mais à voir ses joues roses et son air étrange, je suis certaine que ma mère lui a échangé quelques mots à propos de notre nuit, doutant probablement de ce qui s'est passé ce soir-là. Je n'ai pas voulu engagé la conversation avec lui par la suite pour lui demander ce qu'elle lui avait dit, je n'en avais pas envie et, honnêtement, j'étais bien trop gênée de le faire.

C'est injuste qu'elle se mêle autant de mes affaires tandis qu'elle ne l'a pas fait pendant de longues années. De plus, elle n'a absolument rien à me reprocher, elle avait exactement le même âge lorsqu'elle a commencé à fréquenter mon père, sans compter le fait qu'elle m'a eu assez jeune. Et puis, il y a deux ou trois semaines, elle m'a même demandé en privé si j'utilisais un moyen de contraception quelconque et, bien entendu, je suis devenue cramoisie des pieds à la tête. Elle est la première à savoir que je ne voudrais jamais avoir d'enfants, donc qu'est-ce qu'elle croyait ? Que j'allais prendre le risque de tomber enceinte aussi stupidement ? Bon, c'est vrai que je peux me montrer un peu injuste envers elle, une mère a le droit de s'informer sur ce genre de choses, c'est juste que je n'ai pas l'habitude qu'elle s'inquiète autant pour moi, ça me fait tellement bizarre. Au final, c'est une bonne chose qu'elle reprenne sa responsabilité de parent au sérieux, même si ça ne me plaît pas particulièrement quand il arrive de parler de certains sujets.

Tandis qu'elle vient nous voir une énième fois depuis que Peeta est avec moi, elle nous annonce avec ma plus grande joie qu'elle doit aller voir l'un de ses patients et qu'elle va revenir dans moins de deux heures. Je vois bien dans son regard qu'elle essaie de nous dire : ''Ne faites pas de bêtises pendant mon absence'', mais je n'ai pas envie de suivre son ordre. J'en ai assez de la voir nous surveiller de la sorte, donc je ne peux m'empêcher d'être heureuse de la savoir partie durant un moment et de vouloir en profiter un peu. J'ai de plus en plus l'impression d'être l'une de ces adolescentes bourrée d'hormones qui n'arrive plus à se contrôler, mais je n'y peux rien.

Dès qu'elle quitte la maison, je me tourne vers mon garçon des pains et empoigne son t-shirt pour l'approcher de moi et pour ensuite poser ma bouche sur la sienne avec vigueur, comme je n'avais pas pu le faire depuis déjà plus d'une semaine maintenant. Il répond immédiatement à mon approche avec la même intensité, probablement tout autant en manque que moi de ce genre de baiser en particulier. Je soupire d'aise contre ses lèvres, ne faisant tout juste me rappeler à quel point c'est plaisant d'embrasser Peeta, tandis que nos langues s'agacent l'une l'autre. J'ai retenu mon envie depuis bien trop longtemps et c'est pourquoi mes mains ne se gênent pas une seconde avant d'aller découvrir son corps comme j'ai pu le faire cette nuit dans les bois. Je me mentirais si j'affirmais que le souvenir de ce jour-là ne venait jamais s'insinuer dans mon esprit. D'ailleurs, c'est bien difficile d'avouer à moi-même que la pensée de cet instant me rend toute chose à chaque fois. Donc je crois que j'ai un prétexte suffisant pour me montrer autant impatiente.

Peeta me fait comprendre qu'il partage ce sentiment par ses moindres gestes et par les petits sons qui sortent de sa bouche et qui viennent chatouiller agréablement mes oreilles quand je lui mords la lèvre inférieure ou quand je caresse sa peau sous son chandail. Envahi par un désir soudain, il me plaque sur le mur le plus proche, puis me coince contre la surface grâce à son corps qui s'étale sur le mien. Je devrais me sentir comprimer en n'ayant droit à aussi peu de possibilités de mouvements, mais ce n'est étrangement pas le cas. Au contraire, il réussit toujours à me mettre d'avantage en confiance quand il prend le dessus durant ce genre de moments. Je gémis faiblement en sentant la chaleur qui se dégage de lui et qui me réchauffe en intégralité. Le bout de ses doigts viennent effleurer délicatement ma nuque, mes épaules et mes avant-bras avant de se loger sur ma taille. Je dois malencontreusement cesser le baiser pour me permettre de reprendre mon souffle, commençant à être de plus en plus submergée par les sensations qu'il réussit à me faire vivre lorsqu'il se montre aussi passionné.

La Naissance d'un AmourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant