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Une semaine plus tard.

PDV Daevon

Nous avons reçu la lettre de Jackson. Cet enfoiré. Et même que c'était hier. Je sais, c'est pas la faute de Kei, mais j'ai pas pu m'empêcher d'aller me coucher direct pour ne pas tout casser dans MA maison, alors que c'est LUI que je devrais casser.

Mais du coup, les "tensions" ne descendent pas, et les langues ne se délient pas. Et ça fait une semaine que c'est comme ça.  Kei devient presque parano, et du coup, à chaque fois, on va touuus accompagner la petite à l'école, et on va au travail à la même heure, ce qui fait que je dois ouvrir ma boutique plus tôt. A la fin Kei vient me chercher parce qu'il a peur de rentrer seul, donc je dois fermer plus tôt. 

Et oui, ça me gave.

J'avale ma dernière gorgée de coca. Oui, je bois du coca le matin. Et après ?

Quand j'entend les pas de Kei dans l'escalier, je me lève et vais rincer ma tasse. Toute cette histoire avec l'autre enfoirés me tape sur les nerfs. Mais j'ai envie de soutenir Kei. Déjà parce que je l'aime, on est marié, on a une fille.

Bref, se séparer ou s'abandonner dans la galère serait l'idée la plus pourrie que j'aurais eu depuis longtemps. Ou pas si longtemps. Enfin bref.

- Bébé, ça va...?

Je sers les dents pour ne pas hurler, pour ne rien casser, et surtout pas, oh non, surtout pas me retourner. Je grogne, histoire qu'il ne s'inquiète pas trop -qu'il ne me fasse pas chier surtout- et vais au salon le plus rapidement possible.

Je vais au boulot dans deux heures, et j'aimerais me détendre. J'allume la télé et soupire en tombant sur une télé réalité. Note à moi-même : Enquêter pour savoir qui regarde ces choses immondes sous mon toit. Je change rapidement de chaîne, et tombe sur Police judiciaire. Ah bah c'est déjà mieux.

Je commence à apprécier ma petite émission, quand je sens Kei s'asseoir à mes côtés :

- Daevon...je...

- ça va.

- Mais..

- J'ai dit que j'allais bien Kei.

Je le sens se crisper.

- Tu te fou de moi Daevon !? Je sais très bien que ça va p--

- Ta gueule.

Le silence. Enfin, le silence avec la télé. Je soupire quand j'entend un sanglot. Je dépose la télécommande et me rapproche de lui pour le prendre dans mes bras. Il chouine comme un enfant de 5 ans perdu dans un supermarché. Traduction, il est bruyant.

- Je suis tellement désolé ! Hurle t-il entre deux pleures.

Je grimace au volume de sa voix mais n'en fait rien.

- Ouais, c'est pas grave.

- Mais, à cause de moi...

- C'est pas grave je te dis.

Quand il essaie de me répondre mais fond encore plus en larmes, je roule des yeux et monte le son de la télévision. Il est dépassé par les événements. Il a juste besoin de tout lâcher d'un coup. J'essaie de suivre la télé malgré ses pleurs, mais la sonnette de la maison retentit.

Voyant que Kei ne bougera pas de mon épaule, je décide de me lever moi-même. Je pousse sa tête et roule des yeux quand il se laisse tomber deux kilomètres plus loin comme si je l'avais poussé fort. Kei quand il panique hein...Ingérable, et presque insupportable. Mais je l'aime alors ça passe.

Madness.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant