Chapitre 27

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PDV Daevon.

Je me lève un peu engourdi, m'étire et baille un bon coup. Après quelque minutes immobiles à fixer un point dans le vide, je décide enfin de bouger et me lève lentement pour me traîner jusque dans la salle de bain.

A la sortie, frais comme un lardon, je regarde l'heure. 9h00. Donc Aurélie est à l'école, je dois être prêt pour 10h00. Ok ça marche. Je peux me balader en serviette, donc !

Je descend les escaliers à pas lent. C'est bizarre. La maison est silencieuse. J'arrive dans le salon, personne. OK. Je vais dans la cuisine, personne ! D'accord. Il est où Kei ? En m'avançant un peu, je remarque qu'un papier est posé sur la table.

«Je suis parti bosser. J'ai pas fait la bouffe. Je vais me faire enculer au boulot.»

Je reste immobile pendant quelques secondes, les yeux exorbités. Et c'est là que tout me revient. Hier, j'ai découvert que Kei me trompe, il m'a repoussé, et il m'a prit pour un con, du coup je lui ait dit de se faire enculer. Tout est clair maintenant. Je ricane doucement. 

- J'espère qu'ils vont bien le défoncer, alors.

Je ne regrette pas du tout ce que j'ai dit hier. Bien au contraire. Il me trompe, ça se voit. Je le prendrais en flagrant délit la semaine prochaine de toutes manières. Mais en attendant la je suis seul et j'ai faim. Je soupire et ouvre le frigo. Je prend un brique de lait, 3 eux, 2 bols, et à partir de là, je commence à chauffer mon lait et allume la gazinière. Je met une poêle au hasard sur le feu, et casse les oeufs dedans. Je sors quelques jurons quand je me brûle en essayant d'enlever les bouts de coquilles tombés dans mon plat. Je ne sais pas comment Kei fait. Dans ma famille, les hommes ne savent cuisiner qu'un minimum. En gros ils aiment le micro-ondes quoi. Dans mon cas, c'est critique. Un omelette pour moi c'est un art.

Alors que je suis plongé dans mes pensées, je sens une odeur de cramé. Je sursaute et me retourne.

Ok, j'ai tué mon omelette. Je grogne, et me met à réfléchir. En levant les yeux, je vois la machine à café. Ok, ça je sais faire. Depuis quand je bois du café ? Oh et puis, on a pas acheté ça pour rien ! Je met en marche la machine et en profite pour aller à l'étage et m'habiller. Puis, une fois de nouveau en bas, je bois mon café. Puis, je pars au boulot.

Il est 20h00. Le salon ferme. Je sors en soufflant de soulagement, épuisé. Faut pas croire, utiliser sa main non-stop ça fait mal ! Une fois dans ma voiture, je consulte mes notifications avant d'allumer le moteur. Je tombe sur un message. Il date de 15h.

De: Kei
Objet : Ok ?
Message :
J'ai terminé plus tôt. Je vais chez un ami. Aurélie ne sera pas là, je l'ai envoyée chez mes parents pour son premier mois de vacances. M'attend pas pour dîner. J'ai rien préparé, fais la bouffe toi-même. De mon côté, je vais me taper une saucisse. *fuck you*

Je suis partagé entre l'amusement et la colère profonde. C'est Kei. Il est insolent, tu lui dis bonjour il te dit bonne nuit. Mais, là, ça m'énerve vraiment. Je sais pas à quel degré je dois le prendre. Oh et puis on s'en fiche. Je sais même pas où il est. Je pose mon téléphone sur le siège d'à côté et démarre la voiture.

PDV Kei

Je regarde une énième fois mes messages, agacé. 

- Il ne t'a toujours pas répondu, c'est ça...?
- ça se voit tant que ça ?
- Je te connais, Kei...

J'adresse un petit sourire mélancolique à Christian, c'est vrai il a raison, je suis déçu. Très déçu. Je pensais qu'il allait rager comme un pitbull et venir me chercher. Mais non. Rien. Donc, il le pensait vraiment quand il me disait d'aller me faire enculer ?

Madness.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant