J'arrive enfin devant l'école d'Aurélie. Avec un mal fou, je sors de la voiture pour l'attendre. J'essaie de cacher mes boitements, mais voilà, c'est pas si facile que ça quand on a l'impression d'avoir un bâton dans le cul.
Tout ça c'est la faute de Daevon. C'est à cause de lui que je souffre comme ça. Mari indigne va. Je fais la tronche, mais mon visage s'illumine en voyant arriver ma petite fille. Mais derrière elle...son professeur !?
Je prend ma petite dans les bras, et lui fais pleins de petits bisous poutou partout. Puis, je regarde l'enseignant.
- Oui ?
Il a l'air gêné. Il regarde partout ailleurs, avant de me regarder moi.
- Hum...pouvez-vous venir dans l'établissement avec moi ?
Je fronce les sourcils, dans l'incompréhension, mais j'accepte en un hochement de tête. Nous le suivons Aurélie et moi jusque dans sa salle, il ferme la porte et s'assoit en face de moi, devant son bureau.
- Alors, de quoi est-ce vous vouliez parler ?
- Hum, et bien..c'est assez difficile à dire...je..
- Parlez monsieur.
- Aurélie, votre fille...a dessiné deux hommes et une fille, quand on lui a demandé de dessiner sa famille...et..hum...
- Vous vous demandez si je suis gay.
- C'est...hum..oui.
- Oui.
- Pardon ?
- Oui. Je suis homosexuel. J'ai un mari, et nous élevons notre fille, Aurélie.
- Ah t-elle une figure maternelle ?
- Oui.
- Qui ?
- Moi.
Il prend un air sévère.
- Vous êtes son père.
- Je fais le ménage. Je cuisine. Je m'occupe de mes enfants. Je travaille. Les femmes actives font ça. Donc. C'est assez pour que je sois sa figure maternelle.
- Mais...
- Vous êtes homophobe ?
- Non.
- Donc le compte est bon.
- Pas vraiment. Vous savez, à son âge...
- Je me fiche que vous n'approuviez pas l'adoption des couples gay.
- Ce n'est pas ce que je voulais dire. Avec qui va t-elle parler de ses règles ? De ses premiers amours ? De mode ?
-Moi.
- Vous êtes un homme.
- J'aime la mode. Mes cours de troisième m'en ont apprit sur les règles. J'aime les hommes.
- Donc, vous vous considérez comme une femme !?
- Pas du tout.
- Vous feriez mieux de faire sortir votre fille.
- Pourquoi ?
- Nous devons parler en privé.
- Soit.
Je me lève avec Aurélie, et vais dans le couloir. Je la confie à une enseignante, et revient en salle.
- Bien. Nous sommes enfin seuls.
- Qu'est-ce que vous voulez. Dis-je agacé.
- Abandonnez.
- Quoi ?
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Madness.
General FictionKei, 16 ans, est un bon étudiant tranquille. Il est issu d'une famille stable de 5 enfants et assez riche, qui a accepté sa bisexualité, et qui s'entend très bien avec son petit ami, Trevor, 16 ans, qui vient parfois dormir à la maison. Mais toute c...