Anzu et Yugi terminèrent leur repas et quittèrent le restaurant, main dans la main, silencieux, profitant de l'instant présent. Aucun des deux ne souhaitait parler. Ni l'un, ni l'autre ne trouvaient le courage d'avouer ce qu'il avaient sur le cœur.
Après quelques minutes de marche, ils arrivèrent devant la boutique de jeux du grand-père de Yugi. Ils s'arrêtèrent sur le seuil, désireux de faire durer le moment. Face à face, Yugi prit la parole.
— Anzu, j'ai moi aussi quelque chose à te dire, et si tu le veux bien j'aimerais te le dire maintenant... Je préférerais que tu ne me coupes pas et que tu me laisses finir jusqu'au bout, demanda Yugi fixant la jeune femme dans les yeux, plus que sérieux.
— Je te promets que je t'écouterai jusqu'au bout, répondit la jeune femme avec un sourire pour le mettre en confiance.
— Merci... a va faire pas mal d'année qu'on se connaît tous les deux maintenant... Et tu as toujours été là pour moi, même quand je n'avais pas d'ami. Tu m'as protégé quand Jono-uchi et Honda m'embêtaient encore et je dois t'avouer que... Depuis la première fois qu'on s'est parlé... Je t'aime.
— Yugi...
— Laisse-moi finir, Anzu, tu me l'as promis ! Je... Je sais que tu préfères le pharaon, je m'en doute, je ne suis pas idiot. Alors c'est pour ça que je préférai que tu réfléchisses à tout cela avant de me donner ta réponse, pria Yugi en se retournant vers l'entrée de la boutique.
— Mais Yugi, je...
— S'il te plaît, Anzu... réfléchis sur la situation, pour moi, supplia le jeune homme avant de rentrer définitivement dans la boutique et de refermer la porte au nez de la jeune femme.
Anzu resta un moment, interdite, devant la porte de la boutique. Elle aurait aimé avouer à Yugi qu'elle l'aimait aussi. Mais elle reconnaissait qu'il avait raison. Elle avait toujours des sentiments à l'égard de l'autre Yugi. Pourquoi n'étaient-ils pas la même personne ? Pourquoi Yugi n'avait-il pas seulement deux personnalités et non un esprit vieux de trois mille ans dans son corps ? Tout ceci était tellement compliqué...
Elle repartit, triste de ne pas avoir dit ce qu'elle avait sur le cœur. Elle aurait voulu parler à sa meilleure amie, malheureusement, Okimi était toujours chez Jono-uchi à protéger l'absence de Shizuka. La brune rentra alors chez elle, seule, se promettant d'appeler Okimi, dès le lendemain matin pour lui demander conseil.
Yugi, lui, s'écroula derrière la porte de la boutique, les yeux embués de larmes. Il était persuadé que Anzu préférait le pharaon, c'est pour cette raison qu'il n'était pas prêt à entendre sa réponse. Il n'en avait pas le courage.
Le pharaon se manifesta soudain dans son esprit.
— Yugi, pourquoi tu ne l'as pas laissé répondre ?
— Je ne sais pas. J'ai peur qu'elle me rejette, car je ne suis pas toi...
— Yugi, elle t'aime. Et de toutes manières elle ne peut pas m'aimer, je n'appartiens pas à ce monde, tu le sais comme moi.
— Je sais pharaon... Mais j'ai tellement peur qu'elle ne m'aime pas pour qui je suis.
— Ne t'inquiètes pas pour ça, je sais qu'elle t'aime. D'ailleurs, je crois qu'elle voulait te dire quelque chose, mais tu ne lui as pas laissé le temps...
— Mais oui ! s'écria Yugi, debout, prêt à aller la rattraper.
— Laisses tomber pour le moment, elle doit être déjà bien loin... Tu lui demanderas demain.
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La sœur de Yugi ?!
FanfictionEt si Yugi avait une sœur qui avait enfin décidé de revenir après un long séjour en Amérique ? Qu'est-ce que cela changerait dans la vie de la petite bande d'amis, alors composée de Yugi, Jono-uchi, Anzu ainsi que de Honda. Qu'est-ce que cela change...