En cette belle matinée, Sugoroku Mûto ouvrait sa petite boutique de jeux ; le Kame Game Shop. À peine commençait-il le réassort dans ses rayons remplis de jouets en tout genre que le téléphone sonnait déjà. La journée promettait d'être mouvementée, se disait-il alors qu'il se dirigeait vers l'appareil. Mais avant même de décrocher, le grand-père de Yugi avait déjà sa petite idée sur le correspondant : Seto Kaiba.
En effet, le jeune PDG de la grande multinationale, la Kaibacorporation, appelait régulièrement le magasin de jeu, pour défier Yugi, où plutôt le pharaon qui vivait dans l'esprit du garçon, en duel de monstres. Il avait appelé la veille, seulement, Yugi était épuisé de sa journée et s'était endormi sans même prendre le temps de dîner.
Le pharaon, qui avait bien entendu la conversation téléphonique, était légèrement déçu de ne pas pouvoir faire ce duel. Mais il ne pouvait en vouloir à Yugi. Qui l'aurait pu ? L'esprit millénaire comprenait parfaitement que l'adolescent soit fatigué, entre le lycée et toutes leurs aventures.
Mais les duels avec Kaiba étaient plutôt rares, car en tant que président-directeur général, Seto travaillait sans compter ses heures. Il suivait même les cours du lycée Domino par correspondance, ne se montrant en personne que pour les examens importants. Cela lui faisait gagner du temps, même si, dans le fond, il n'y accordait que très peu d'importance.
Ce dernier et le pharaons étaient donc en manque de ces confrontations. Ils donnaient le meilleur d'eux-mêmes à chaque fois et l'adrénaline, ce sentiment grisant, qu'ils éprouvaient, soit lors des moments critiques ou lorsqu'ils réalisaient de belles attaques, ils ne parvenaient pas à la retrouver ailleurs. Leur progression était fulgurante, malgré le fait que le pharaon remportait à chaque fois la victoire, au grand dam du brun.
Sugoroku décrocha donc le téléphona, prêt à entendre la voix glaciale du rival de Yugi.
- Bonjour ! Kame Game Shop !
- Grand-père ! s'exclama une voix enjouée et féminine.
Sugoroku fut pris au dépourvu face à ce ton qui n'avait rien à voir avec celui de Kaiba, mais se ressaisit bien vite et un immense sourire se peignit sur ses lèvres quand il reconnut sa petite fille.
- Okimi ! C'est bien toi ?!
- Évidemment, qui veux-tu que ce soit ? J'appelle pour te prévenir que je rentre enfin à la maison ! Il faut croire que les États-Unis me lassent un peu à force. Sans compter que vous me manquez énormément...
- Mais c'est super ça ! On ne t'attendait plus. Yugi va être fou de joie en apprenant la nouvelle !
- Il n'est pas avec toi ?
- Non, il dort encore. Il a eu une semaine éprouvante, expliqua le vieil homme peiné.
- Ce n'est pas étonnant de sa part, c'est bien son genre de faire la grasse matinée le samedi ! se moqua l'interlocutrice. Ne t'en fais pas, il va s'en remettre, c'est un Mûto !
- Oui, tu as sûrement raison.
- Sinon, maman est rentrée de son tour du monde ?
- Non, pas encore, je n'ai pas eu de nouvelles récemment...
- Tant pis, je l'appellerais lorsque j'aurais atterri. Je vais devoir te laisser, ils font l'appel pour l'embarquement. Si tout se passe bien, j'arrive ce soir à Domino. Embrasse Yugi pour moi !
- D'accord, Okimi. À ce soir alors !
Le téléphone remit sur son emplacement mural, Sugoroku se précipita dans la chambre de son petit-fils. Sans la moindre précaution, il ouvrit la porte et tira sur les couvertures du jeune homme qui dormait si paisiblement. Par réflexe, celui-ci se débattit.
- Hmm... Grand-père, laisse-moi dormir, c'est le week-end...
- Lève-toi, fainéant ! Ta sœur vient d'appeler. Elle revient à Domino ce soir !
À ces simples mots, Yugi se redressa droit comme un « i », un immense sourire fiché sur les lèvres, sous le regard amusé du souverain qui habitait le puzzle du millénium.
- Okimi... Enfin... murmura le jeune homme aux cheveux tricolores.
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La sœur de Yugi ?!
FanfictionEt si Yugi avait une sœur qui avait enfin décidé de revenir après un long séjour en Amérique ? Qu'est-ce que cela changerait dans la vie de la petite bande d'amis, alors composée de Yugi, Jono-uchi, Anzu ainsi que de Honda. Qu'est-ce que cela change...