Chapitre 34 : Retour au pays

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Mokuba prenait tranquillement son petit déjeuner dans la chambre de l'hôtel, impatient que son grand frère rentre enfin de sa virée nocturne. Il fallait dire qu'il avait commencé à s'inquiéter de ne pas le voir revenir, mais quand Roland l'avait prévenu qu'il venait de recevoir un message de son patron pour qu'il vienne le chercher, Mokuba avait tout de suite compris que la soirée s'était plutôt bien terminé pour lui.

Quand enfin la porte de la suite s'ouvrit sur la silhouette de son cher grand frère, Mokuba poussa un soupir de soulagement. Il avait hâte d'entendre le récit de son frère sur le déroulement de la soirée.

« - Bonjour Seto, ravi de voir que tu vas bien, tu aurais pu au moins m'envoyer un message pour me dire que tu ne passerais pas la nuit ici...

- Je suis désolé Mokuba, je ne pensais pas que ça allait finir ainsi.

- Alors ? Raconte ! La nuit a été courte si on en croit ta tête ! taquina le cadet, son sourire masqué par son bol de chocolat chaud.

- Ça ne te regardes pas Mokuba, je n'ai pas grand chose à te dire, répondit Seto ne souhaitant pas épiloguer, en déposant son manteau et s'apprêtant à se diriger vers la salle de bain pour se préparer pour son annonce.

- Très bien, c'est ton choix... fit Mokuba voyant que ça ne servait à rien d'insister. Bon moi aussi je vais aller me préparer. »

Mais au moment où il passait la porte qui menait à sa propre chambre il s'arrêta net, un sourire moqueur flanqué sur ses lèvres.

« - Par contre, Seto...

- Hum ?

- Pour le discours d'ouverture... Évite de sourire autant... Les gens ne sont pas habitués, ils risqueraient de prendre peur... »

Seto se figea à son tour sur le seuil de la salle de bain, les yeux ronds. Il n'entendit que le rire de son chenapan de petit frère avant que celui se réfugie dans sa chambre.

Seto ne s'était pas vraiment attendu à une telle remarque, et il se rendait compte une fois de plus de la vitesse à laquelle Mokuba grandissait. Il était loin le petit garçon qui l'idolâtrait sans cesse... Mais il devait reconnaître qu'il avait raison. Oui, il souriait. Cela fait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi bien, aussi serein, et il ne pouvait pas empêcher se rictus de se fixer sur son visage.

Une seule ombre venait se glisser sur ce tableau, il avait bien senti encore la retenue d'Okimi. Lui qui aurait pensé au premier abord que c'était lui qui allait être le plus distant entre eux ne s'était pas attendu à ce qu'elle ait autant de doutes sur eux. Mais il se doutait que c'était à cause du regard que poserait ses amis sur eux. La réaction de Mai ce matin était parlante. Et il savait que ce n'allait pas être elle le plus gros problème.

Même si Okimi avait bien été claire envers Joey sur ses sentiments, il ne demeurait pas moins qu'elle se souciait toujours de ce qu'il pouvait ressentir pour elle.

Déjà dans la voiture ce comportement avait énervé Seto, mais à présent il mesurait à quel point Joey allait être un obstacle entre lui et Okimi. Il allait devoir mettre les choses au clair avec elle... Enfin si elle souhaitait le revoir...

Il n'avait pas l'habitude de laisser les autres décider pour lui, mais c'est vrai qu'en laissant son numéro à la jeune femme, c'était elle qui possédait toutes les cartes en main.

Il n'aimait pas ne pas avoir pleine décision sur son destin, mais cette fois-ci, il le sentait, ça en valait la peine.

Pour l'instant, il ne pouvait qu'attendre la décision d'Okimi, il n'avait pas à se préoccuper de cela pour le moment.

La sœur de Yugi ?!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant