Chapitre 22

131 7 0
                                    

J'arrive chez Éléonore après avoir été récupérer quelques vêtements à mon appartement. J'arrive, je sors de la station de métro, parce que j'ai pris le dernier métro, je sonne à sa porte et elle vient m'ouvrir. Elle est déjà en pyjama. Enfin elle a plutôt changer de pyjama par rapport à la nuit passée. Ici elle porte un bas de training gris et un t-shirt G-star bleu, le tout ensemble lui va à ravir je dois avouer.

Moi : Ça va j'ai pas été trop long ?

Éléonore : Non ça va t'en fais pas.

Elle me laisse rentrer du coup je la prends dans mes bras et je commence à l'embrasser, sur ses lèvres mais aussi dans son cou. On reste là quelques instants mais elle se détache.

Éléonore : Tu m'excuses je dois aller aux toilettes...

Je peux voir de la gêne sur son visage.

Moi : Ouais pas de soucis... Je vais aller au salon.

Éléonore : (En partant) Ouais j'arrive.

Je m'installe sur le canapé et je regarde ce qu'elle a commencé à regarder à la télévision. C'est un film sur un petit qui est atteint d'un cancer. À ce moment-là j'ai l'impression qu'elle ne peut pas s'empêcher de regarder des trucs comme ça. Déjà le livre je m'étais fais la réflexion mais alors là je crois que je peux confirmer mon hypothèse : ma copine a très certainement une idée derrière la tête. Après ça je décide d'aller voir vers la salle de bain parce que je trouve qu'elle en met un peu du temps avant de revenir. J'arrive devant la porte que j'ouvre et je tombe sur Éléonore avec une seringue.

Moi : Qu'est-ce que tu fais ?

Elle sursauta mais ne me répondit pas elle me regardait seulement dans le reflet du miroir.

Moi : Léo je t'ai posé une question. Tu fais quoi là avec la seringue ?

Éléonore : Rien t'en fais pas.

Moi : Ne me dis pas ça je ne te crois pas ! Alors je recommence, tu fais quoi là ?

Éléonore : Tu veux vraiment savoir ce que je fais là ?

Elle se retourne et je peux voir une pointe d'énervement dans sa voix.

Moi : (Sur le même ton qu'elle) Oui je veux savoir !

Éléonore : Okay c'est des stimulants organiques ! J'ai pas envie de mourir d'ici 3 semaines tu vois !

Je suis choqué par ce qu'elle est en train de me dire...

Moi : Pardon ? Tu délires là tu vas quand même pas mourir d'ici 3 semaines ?

Éléonore : Non je déconne pas ! J'ai pas envie de mourir aussi jeune, je vais seulement avoir 21 ans j'ai pas du tout envie que ma vie s'arrête !

Elle s'effondre en larmes en se retournant. Je m'approche d'elle, la prends dans mes bras et lui fais un bisou sur la tempe.

Moi : Personne ne peut prédire l'avenir mais arrête tout de suite cette machinerie avec les seringues si ça se trouve y a des stupéfiants dedans.

Éléonore : J'ai pas envie de partir...

Moi : Mais tu vas pas partir je te le jure.

Je la ressers encore plus contre moi et je sens ses larmes coulées le long de mon bras.

Moi : Léo dis moi qui t'as fourni ça ?

Éléonore : Je les ai eu à l'hôpital lors de la visite médicale.

Moi : T'as une prescription ?

Éléonore : (Petite voix) Non

Moi : Alors tu arrêtes avec ça s'il te plaît. Je le vivrai mal si il t'arriverais quelque chose à cause de ça. Je crois que ton père ne serait pas fière non plus. D'ailleurs il est au courant pour ça ou pas ?

Éléonore : ... (Fais non de la tête)

Moi : Alors tu stoppes direct...

Éléonore : (Se retirant de mes bras brusquement) J'ai pas envie de mourir tu peux comprendre ça !?

Moi : Oui mais je comprends pas tu prends un traitement pour te soigner quand même ! Alors pourquoi prendre cette merde ?

Éléonore : Et alors tu me dis que tu peux comprendre mais est-ce que toi tu pourrais accepter de mourir à cause d'une saleté de maladie que tu ne souhaites pas et qui y' atteint depuis ta naissance ?

Je ne sais pas quoi lui répondre et je reste là à la regarder.

Éléonore : Tu vois tu n'es même pas capable de te mettre à ma place plus de 2 minutes.

Elle me regarde une dernière fois puis elle s'en va vers sa chambre mais sans prendre les seringues. À croire qu'elle a compris qu'elle ne devait plus les touchées. Une fois que je suis sûre qu'elle est rentrée dans sa chambre je reprends vite les seringues et les apportes près de mon sac. C'est décidé demain j'irai voir Jacky et je lui demanderai si elle sait de quoi il s'agit pour au moins avoir une explication. Après quelques instants de réflexion je rejoins Éléonore dans la chambre. Je suis devant sa porte et je peux l'entendre pleurer... Ça me déchire le coeur de l'entendre s'effondrer mais je ne comprends pas encore avant hier et ce matin tout allait bien. Elle prenait ses médicaments, elle souriait. Mais je me demande surtout depuis quand elle a commencé à prendre ces "substances" si je puis dire. Et en plus ça m'inquiète assez fort. Elle qui a toujours l'air raisonnable ici je ne la reconnais pas trop. Comment elle peut avoir envie de prendre de la "drogue" - si s'en est - afin de continuer à vivre. Parce que ici c'est tout le contraire elle ne se détruit plus qu'elle ne met des jours de côtés pour vivre.

Mon évidence [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant