PARTIE 45

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Il me prit cette fois ci, par la main et nous partîmes de ce lieu. Ils n'étaient pas mes parents et n'ont jamais fait en sorte pour, je ne sais pas si je les pardonnerai et ainsi qu'à moi même. Je ne veux plus jamais les revoir. Ils m'ont achevé cette fois ci.

Flavio|On ira voir ma mère une fois.

Moi|Non ! Demain (rire)

Il ne dit rien et m'entraîna dans la voiture. Je me sentais vidé et lessivé, ce n'était que l'aprem mais tout ce que je voulais c'était rentré et dormir.

J'ai fini par me calmer, je n'avais pas la force de m'occuper de Destiné. La pauvre, depuis tout ce temps elle pleurait mais elle a fini par se fatiguer et s'endormir. Flavio l'a installer dans son siège, elle semblait bien mais je voulais la sentir près de moi. Elle m'apaisait en quelque sorte.

2h plus tard.
Nous sommes enfin arrivé sur Paris. J'ai dormi pendant tout le trajet, Flavio quant à lui me regardait de temps en temps dans le rétroviseur; il avait plus pitié qu'autre chose et ça ! ça m'énervait. J'ai remarqué qu'il était aussi contrarié ; pour autant ne croyez pas qu'il a changé. Il est toujours le même mais moins brute depuis que la petite est là.

Arrivé, il prit la petite et on monta à l'étage. J'avais encore un peu de mal pour marcher mais ça allait mieux; je retrouvais progressivement mes capacités physiques mais aussi dans la tête.

Arrivé, je me suis dirigée dans la chambre et me suis écroulée dans mon lit. A l'instant même, j'ai lâché toutes les larmes que je retenais durant le trajet.

J'ai beaucoup encaissé que ce soit physique ou moralement mais savoir que j'ai tué indirectement mes parents est la plus grosse douleur que j'ai jamais ressenti. Finalement, j'avais maintenant réponse à tout, je comprenais ... J'avais beau prié mais j'étais déjà condamnée à cause de ce passé qui a affecté beaucoup de gens mais qui s'est retourné contre moi.

Flavio est resté en bas avec Destiné. C'était la fin de l'aprem mais aussi l'heure pour elle de faire une sieste d'au moins 1h30; ce qui me laissait le temps de me ressourcer. J'en avais besoin.

J'ouvris mon sac et pris cet album. Cet album était comme neuf et n'avait pas pris une égratignure. J'avais besoin de voir leur visage, les imprimer dans ma tête, de de... donner du sens à ma vie.

Plus je tournais les pages, et plus les larmes abondaient. Je ne savais pas comment réagir, quoi faire. Il n' y avait plus rien à faire . J'avais exactement le même regard et les cheveux frisés que ma mère. Je savais maintenant d'où me venait mon teint chocolat. Mes 2 parents étaient noir à l'inverse de "Maman Maria" qui était quant à elle métisse. Papa était un homme élégant avec beaucoup de charme à mon sens. Je vis aussi une photo de leur mariage, ils s'embrassaient et on pouvait y lire tout l'amour du monde qu'ils se transmettaient. Ils se sont unis un lundi 4 janvier 1996. Si seulement elle savait ce qu'il adviendrait 1 an plus tard...

Je veux tout quitter mais je ne veux pas que Destiné grandisse comme moi. Ce petit être me donne la force d'avancer.

Y a trop de chose qui se passe, limite je regrette la sensation de l'adrénaline que j'avais constamment lorsque j'étais en fuite en Amérique. La réalité est plus dure à affronter et à faire face. Vivre avec un fou malade, dangereux, imprévisible, presque inhumain c'est angoissant. Avoir vu la mort d'une amie , ne pas avoir de nouvelle de sa meilleure amie, quitter l'homme qu'on aimait , vivre avec un lourd fardeau et maintenant connaître ma réelle identité , je ne sais pas quelle force m'anime pour être encore en vie à l'heure d'aujourd'hui .

Dieu merci ? Je crois qu'il m'aime mais qu'il me fait payer toutes mes erreurs . Peut être qu'un jour je serai libéré de cercle violent et étouffant.

Chronique de Grāce | Esclave de ma destinée [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant