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Tuer est une habitude, torturer un loisir quotidien.
L'Homme n'est plus humain, la compassion est noyée dans les cendres des guerres qui font rage.
Bravery, un des territoires les plus puissants au monde, n'a qu'un but: Massacrer pour ga...
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Quand toutes les portes se ferment devant moi, l'inefficacité du titre de leader devient claire comme le soleil au mois d'août. Mon poste ne pourra pas faire disparaître Moord d'un claquement de doigts, seuls les soldats pourront y arriver. Mon poste ne pourra pas non plus effacer le fait qu'un couteau se dresse fièrement dans mon dos, et que c'est mon ami d'enfance qui m'a poignardé.
Un Homme de pouvoir passe dans des paradoxes durant toute sa vie. Je passe d'un appartement luxueux à une chambre noire noyant dans le sang et l'urine en une poignée de minutes. Aussi rapidement que le soleil cède sa place céleste à une lune sombre et obscure.
La cellule de torture me paraît étrangement vide. Je veux que Dimitri y soit. Je veux que son sang décore les murs, et que ses hurlements harmonisent les bruits de cet étage de douleur.
Il ne sera pas celui qui me fera perdre mon calme légendaire. Il n'en vaut pas la peine. Il ne trouvera aucune ombre de colère, bien que ce qu'il fait soit aussi violent qu'un boxeur me frappant en plein visage, sans que je puisse riposter.
Mes pas s'arrêtent net une fois que j'aperçois les bottes d'Hazar franchir la porte en métal. Celle-ci entre pour laisser entrer derrière elle un homme plus surpris qu'un pou sur la tête d'un chauve.
- Assied-toi, grogné-je dans un ton qui ne laisse pas de place à la réponse.
Dimitri se pose sur le siège en bois et me regarde d'un œil effrayé.
- Je sais ce que tu me reproches, murmure-t-il. Mais pour ma défense je...
- Shh.
- Kayden laisse-moi t'expliquer j'ai juste...
- "Shh" ça veut dire "ta gueule". Alors tu te tais, soufflé-je d'une voix basse.
- Kayden, intervient Hazar. Je pense que tu devrais le laisser par...
Mon regard de braise et le lever de doigt que je lui lance suffisent à la faire taire elle aussi. Une fois sûr qu'elle ne dira rien d'autre, je me retourne vers Dimitri.
- Ça t'a plu ?
- H-hein ? Tremble-t-il.
- Coucher avec ma sœur, détaillé-je en arborant un sourire fabriqué. Ça t'a plu ?
- Je... O-oui.
Le bruit de la main de Hazar s'écrasant sur son front fait sursauter ma victime. Même cette dernière sait que cette réponse ne me plaira pas du tout.
Un silence de plomb pèse sur la pièce avant qu'un autre bruit brise ce silence. Mon poing déboitant la mâchoire de Dimitri lui fait lâcher un cri étouffé.
Le poing que je viens d'infliger à Dimitri s'est aussi écrasé sur le barrage qui retenait toute ma colère. Celui-ci se brise enfin et toute ma haine se concentre sur mes poings, infligeant à mon souffre-douleur des dizaines de coups plus brutaux les uns que les autres.
