2160.
Tuer est une habitude, torturer un loisir quotidien.
L'Homme n'est plus humain, la compassion est noyée dans les cendres des guerres qui font rage.
Bravery, un des territoires les plus puissants au monde, n'a qu'un but: Massacrer pour ga...
Leurs cris me montrent que j'ai fait du bon travail. Ils suivront mes paroles à la lettre, ils seront organisés et impitoyables, Bravery restera le meilleur territoire de tous les temps, et les stupides Moords viendront nous supplier de les épargner, ce qu'on ne fera que sous des lourdes conditions: laisser leur territoire sous l'autorité totale de Bravery. J'ai presque hâte de voir leurs soldats accourir vers notre territoire pour les voir mourir et fuir un à un devant nos défenses magistrales...
- Kayden !
Je souris en entrant dans les vastes couloirs de la base, ralentissant légèrement ma marche pour permettre à mon locuteur de venir me rejoindre.
- Jonigan, sourié-je en voyant un grand homme s'approcher pour venir marcher calmement près de moi.
Sa carrure m'impressionne toujours. Il a peut-être trente ans de plus que moi, mais est aussi robuste et agile qu'un combattant de la trentaine. Je m'entraîne chaque jour jusqu'à ce que la sueur noie mes yeux, néanmoins je doute fort pouvoir atteindre sa musculature impressionnante, forgée par des années de combat en tant que soldat de Bravery.
J'ai passé plus de temps avec cet homme qu'avec mon propre père, j'aimais tellement le voir s'entraîner que j'ai finis par le suivre n'importe où. Heureusement qu'il ne détestait pas les gosses, sinon le pot de colle que j'étais lui aurait bien servi de cible humaine.
- J'ai vu ton discours depuis le fond de la salle, commence-t-il en fourrant ses mains dans les poches de son costume. Impressionnant.
- Ça doitêtre impressionnant, on doit les remuer pour qu'ils restent prêts, "Le mental des combattants est plus important que toutes leurs compétences au combat", je me trompe ?
Mon mentor sourit en se rappelant des dernières phrases qu'il m'avait dit avant que je ne traverse l'estrade pour me poster devant la foule qui n'attend que mes paroles. Il m'a presque tout appris, de comment bien manier une arme à comment mener son peuple vers le bon chemin. J'imagine que mon potentiel est la moitié de ma réussite et que ses enseignements en sont la deuxième.
- Pas du tout, rit-il. Tu feras un très bon chef plus tard.
Il me tape le dos en accélérant le pas pour se poster devant moi, arrêtant ma marche. Il plante ses yeux noisette dans les miens en resserrant sa cravate. Le regarder me fait toujours un drôle d'effet. À en entendre ses récits de combats violents et sans merci, je l'imaginais toujours prendre une cicatrice ou deux en plein milieu de la tronche. Mais son visage reste intacte, aucune balafre mais un regard ferme et presque flippant.
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
- Mais avant, monsieur Blakemore te veut dans son bureau.
Je ne sais pas pourquoi, mais Jonigan insiste toujours à me parler de mon propre père en utilisant les termes "Monsieur Blakemore". Comme si l'appeler "Ton père" allait être une insulte envers l'importance du grand chef de Bravery.
