56 - Face à face

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Point de vue de Hazar

- Je te demande pardon ?!

J'aurais pu essayer de dire ça plus doucement, mais je ne le veux simplement pas. Kayden me fixe calmement, les mains dans ses poches. Comme s'il aimait me voir dans cet état sans le montrer. Après notre baiser fougeux et nos caresses perdues, j'ai refusé d'aller le voir dans sa chambre. Et je sais que cette menace est une réponse à ce que j'ai fait.

Jonigan nous regarde tous les deux et soupire.

- On se retrouve dans une demi-heure Kayden, ne perd pas trop de temps, monsieur Garcìa ne va pas tarder à venir.

Kayden ne regarde même pas son mentor qui disparait dans les couloirs de la base. Il ne fixe que moi, de la même façon qu'il me fixait alors qu'on s'embrassait fougueusement sur son bureau.

- Qu'est-ce que j'ai à voir avec ce chef hein ? Ce n'est pas à moi de le convaincre ! sifflé-je.

- Tu questionnes les ordres de ton chef ? Dit-il calmement.

Il sait que ce putain de calme est la seule arme qui lui reste face à moi. Il a ouvert toutes ses cartes, je le connais par coeur et même sa barrière de froid ne m'atteind plus. Quand j'ai connu sa chaleur, même une avalanche de neige ne pourrait plus m'atteindre...

- Oui, je les questionne... Kayden tu sais aussi bien que moi que je ne suis pas du genre diplomate.

Le leader lâche un petit rire en continuant de me fixer. Il continue sa marche dans la base, et je suis obligée de le suivre si je veux continuer notre discussion.

- Je le sais oui, répond-il. C'est pour ça que cela sera ton premier test. Et peut-être ton dernier si tu échoues...

Je vois que le beau brun ne compte pas oublier ma petite plaisanterie. Il est énervé, sa fierté blessée assez profondemment. Je pense que je suis la seule femme qui a refusé d'aller dans sa chambre. Dans un petit côté de ma tête, ça me plait. Beaucoup. Etre la toute première femme qui lui tient tête, qui ne lui sert pas de vide couilles. Je souris inconsciemment en y pensant. Ca me rend assez spéciale finalement...

- Tu m'écoutes ? dit-il de nouveau en levant un sourcil.

Je sors de ma rêverie et le regarde de nouveau. Soufflant, je passe ma main dans ma tignasse blonde.

- Si tu fais ça car je ne suis pas allée à ta...

- Je ne mélange pas mon travail et ma vie privée Leroy, grogne mon leader.

Cette remarque me fait rire, amusée.

- Ah oui ? C'est pour ça que tu m'appelles Leroy maintenant ? ironisé-je.

Il se contente de serrer la machoire en regardant devant lui, ce qui me prouve que j'ai bien raison. Dans un mouvement rapide, je marche rapidement et tourne les talons pour me mettre en face de lui, le regardant. Même s'il est grand et que je dois lever le regard pour le plonger dans le sien, un certain aura de puissance me donne confiance en moi face à cette montagne de pouvoir.

- Eh bien, commencé-je calmement en passant doucement mes doigts sur son torse décoré d'un magnifique costume. Je vais le faire... je vais le convaincre facilement même, sourié-je. Mais...

Mes doigts gambadant sur sa jolie chemise se transforment en poigne qui attrape le col de mon leader. Pas trop fort, ni trop faiblement. Juste assez. Mon regard devient plus puissant. Il faut qu'il le soit pour tenir tête à cet homme. Je refuse qu'il pense qu'il peut me menacer pour me punir de ne pas l'avoir suivi comme une pute. S'il pense qu'il peut faire ça, c'est qu'il ne me connait pas encore.

BraveryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant