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Tuer est une habitude, torturer un loisir quotidien.
L'Homme n'est plus humain, la compassion est noyée dans les cendres des guerres qui font rage.
Bravery, un des territoires les plus puissants au monde, n'a qu'un but: Massacrer pour ga...
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Un séisme ravage mes entrailles et détruit toute trace de raison qui me reste.
Mes pieds avancent dans l'antre qui m'est interdit sans obéir à mon cerveau qui est passé en mode Alerte. Le fameux fruit interdit d'Eve n'est rien comparé à l'interdiction que je m'apprête à franchir sans pouvoir retourner en arrière.
La mode Alerte ? C'est l'instant fatal où mon cerveau perd tout contrôle sur mon corps rebelle qui s'approche du salon toujours aussi organisé, toujours aussi dépourvu de personnalité et d'originalité, mais toujours aussi vivant. Chaque tissu, chaque emplacement, chaque meuble cri le prénom de son propriétaire. Kayden.
Je traverse ce séjour sans pour autant oublier de jeter des coups d'œil effrayés derrière moi. Mes mains moites et mon cœur me suppliant de sortir de ma poitrine prennent la place du petit ange qui se poste sur mon épaule pour m'empêcher de merder.
Mais mes pieds pressés et l'adrénaline qui prend possession de mon corps sont le petit démon perché sur mon autre épaule, m'encourageant à ouvrir une porte qui va me faire franchir une nouvelle limite encore plus éloignée que la première, bien au centre de sa vie privée.
Un sourire en coin se dresse sur mon visage quand ma main se poste sur la porte de sa chambre. Les petits anges qui essayaient de me sauver la mise s'enfuient en voyant que je n'en ferai qu'à ma tête, une nouvelle fois.
Une seule image me revient en tête quand la chambre du leader s'offre devant mes yeux qui scrutent chaque détail avec attention...
Kayden, endormi, collé à moi sur ce même lit, plus bourré que le client quotidien d'un cabaret VIP. La chaleur de son corps qui entrait dans mes os, le souffle régulier de sa respiration qui me faisait frissonner à chaque expiration, son torse dur comme du béton que je tâtais avec attention pour des fins purement expérimentales ...
Je ne sais pas comment j'ai pu accepter de dormir près de lui cette nuit-là, mais je pense que cette décision a été la chaleur d'activation d'une combustion éternelle. Le petit séisme engendrant un tsunami dévastateur. Le simple contact qui a enflammé un bas-ventre glacé depuis des lustres malgré les nombreuses tentatives de réchauffement.
Mes mains se baladent sur la commode presque vide. Elles se posent finalement sur un flacon en verre noir, prenant la forme d'une grenade.
Le parfum envoutant de Kayden revient hanter mon esprit perturbé une nouvelle fois. Ce mélange que j'ai senti à de nombreuses occasions et qui reste gravé dans ma mémoire comme la signature de ce chef de combat.
Une drogue aromatique s'infiltrant dans les passages les plus profonds de ma tête, me poussant à ouvrir le flacon à moitié rempli.
Depuis ma plus tendre enfance, je suis protégée par un bouclier de dignité et de dureté qui m'empêche d'agir comme une faible, une femme en manque d'affection, ou une nymphomane en manque tout court. Depuis mes débuts à Bravery, je suis Hazar, le bout de femme qui se battait contre les plus forts, qui perdait sans baisser la tête face à ces corps qui pourraient faire craquer le sien d'un mouvement de doigt. Hazar, la femme de vingt-cinq ans qui pourrait faire rougir de honte les montagnes de muscles qui l'entourent.
