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Tuer est une habitude, torturer un loisir quotidien.
L'Homme n'est plus humain, la compassion est noyée dans les cendres des guerres qui font rage.
Bravery, un des territoires les plus puissants au monde, n'a qu'un but: Massacrer pour ga...
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Le paysage défile sous mes yeux. Des pierres, des dalles, de l'eau... des pierres plus lisses, des dalles plus grandes, toujours de l'eau... Le pont magistral n'est pas ce qu'on appelle la vue du siècle. Cela fait un couple d'heures que ce panorama accueille mon regard qui essaye de fuir un spectacle qui rend le pont magistral intéressant à souhait.
La défaite a cogné fort contre la tête de chacun d'entre nous. Échec était placé, tout comme les mots faiblesse, fatigue et fragilité, dans le dictionnaire des mots singuliers rarement utilisés par notre territoire invulnérable.
L'insuccès, surtout en matière de guerre, a toujours été un couteau tranchant attendant patiemment près de la gorge des soldats. Une perte nous signifie l'arrêt d'une invulnérabilité qui nous rendait si fort, la fin d'un combo de jeu vidéo qui s'agrandit après chaque victoire, mais qui disparaît à jamais une fois que la perte, ce démon invisible, fait son apparition. Cet échec s'infiltre dans nos têtes si profondément que quelques psychologues sont à la disposition des soldats dont la confiance en soi a été violemment abattue.
Perdre contre ces crétins sauvages est un seau d'eau froide qu'a reçu notre chef en plein dans la tronche. Ça fait mal, ça dérange, ça surprend, mais ça réveille.
Malheureusement, je ne pense pas que Kayden est arrivé à la phase « réveil ». Je me résigne à abandonner le paysage assommant pour m'étirer, réveillant tous mes muscles engourdis par l'effort surhumain de la bataille, espérant ainsi réveiller les sens de l'accablé accablant, qui semble avoir mis ses muscles en mode veille.
Les signes de la défaite reposent sur lui comme des corbeaux sur une statue en or massif, réduisant à néant la noblesse de celle-ci. Le poids du fiasco pèse sur son dos vouté, retenu par ses avant-bras s'appuyant sur ses cuisses. Ses cheveux partent pêle-mêle sur son crâne: d'autres personnes auraient passé des heures à peaufiner cette œuvre architecturale pour voir apparaitre un résultat avec un naturel irréprochable. Quelques dizaines de coups d'épées et de mouvements défensifs auront fait l'affaire. Ses yeux n'ont plus l'éclat de la mer azur qu'ils avaient. Ils sombrent, au contraire, dans cette mer de choc et d'incompréhension qui va visiblement s'agrandir en un océan de future dépression s'il ne se réveille pas rapidement de cette transe.
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