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Tuer est une habitude, torturer un loisir quotidien.
L'Homme n'est plus humain, la compassion est noyée dans les cendres des guerres qui font rage.
Bravery, un des territoires les plus puissants au monde, n'a qu'un but: Massacrer pour ga...
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Je regarde ma fenêtre en silence, je n'ai pas changé de position depuis mon retour à la base, suivi rapidement et silencieusement par mon retour à mes appartements. Je fixe le verre de ma fenêtre. Non, pas le paysage qui se trouve derrière ce matériel transparent, mais la vitre en elle seule. Sa clarté, sa transparence, mon image figée et crispée qui se reflète légèrement à travers celle-ci.
Je regarde tout et ne regarde rien. J'observe mais ne reçois pas. J'aperçois mais n'interprète pas. Comme les yeux globuleux d'un poisson rouge, observant tout ce qui l'entoure avec de grands yeux intéressés, mais n'assimilant rien à cause de leur mémoire qui ne peut durer plus de deux secondes.
Mon esprit est pris autre part. Dans un endroit rempli de leviers, de boutons douteux, de cartes géantes, de soldats, d'armes, de sang, de violence... Je réfléchis. Cette perte est anormale, il y a un trompeur parmi nous... un Judas, un vendu qui n'a pas hésité à vendre ses informations pour prouver sa lâcheté.
Ce n'est pas le temps de regarder le plafond en pensant à quel point je suis faible. Ce n'est pas le temps de pleurer toutes les larmes de mon corps assis dans ma baignoire, ou sur une femme que j'ai repéré rapidement dans le bar. J'ai perdu. Voilà. C'est tout. Pas la peine de se morfondre, ou de pleurer sur du lait déjà renversé, ou sur un vase déjà cassé. Jeter le passé derrière moi et conquérir le futur est le seul moyen d'oublier cette catastrophe.
Je pensais que tout mon corps était anesthésié à cause de la douche froide que j'ai prise pour me sortir ces idées noires qui me bouchent la tête, jusqu'à ce que je ressente une main venant se poser habilement sur ma taille, comme si ces doigts connaissaient cet endroit par cœur. Comme d'habitude, je ne me retourne pas, laissant à mon interlocuteur le choix de se dévoiler ou pas.
Les cheveux sombres de Jade atterrissent dans mon champ de vision alors que sa main quitte ma taille quand je la vois se tenir en face de moi, coupant le lien sacré construit entre la vitre et moi pour maintenant de longues minutes de contemplation.
- Bon retour chef, commence-t-elle d'une voix blanche.
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