Torn - l.t [Terminé]

Part 42 : dangereux

- Tu ne te souviens pas ?

Sa voix aussi mielleuse que perçante me donne des frissons, et tout le monde nous regarde dans l'incompréhension la plus totale, tandis que de nombreux souvenirs enterrés refont surface. 

Et c'est comme si je partais dans un monde parallèle.

***

- Il va payer ce con. 

Aaron vient d'apprendre pour Tariq, et j'ai peur qu'il s'énerve vraiment et qu'ils se battent. 

- Mon amour laisse tomber, c'est pas grave, il n'a rien fait, Nick était là.

- Jm'en fou Ely ! Il a pas le droit, jvais le buter.

Sa froid est rauque et son ton glaciale, il me fait peur.

Mon petit ami prend son téléphone et envoie un message, puis se tourne vers moi. 

- On va aller le voir ce type, et tu vas venir avec moi. Mais tu resteras cachée, je veux pas qu'il pose encore une fois les yeux sur toi. 

J'hoche la tête dans l'espoir de le calmer. Mais mon n'acte n'a aucun effet, si ce n'est de le faire m'entraîner à l'extérieur de la caravane dans laquelle nous logeons. Nous sommes en vacances ensemble, dans un camping, et mes parents sont dans une autre caravane un peu plus loin. 

Je cours presque pour suivre ses grandes enjambées, et je tente de le raisonner, en vain. 

Il s'est lié d'amitié avec deux ou trois "gros durs" du camping, et même si je ne les apprécie pas trop, je le sens au moins plus en sécurité que s'il avait été seul. 

Nous arrivons à la lisière de la forêt qui borde le camping, et il me trouve un rocher derrière un buisson.

- Tu restes là jusqu'à ce que je vienne te chercher, d'accord ?

Je ne peux pas lui répondre, la peur étant trop présente en moi, et il se retourne pour aller un peu plus loin. La lune est pleine et éclaire assez bien la nuit, ce qui fait que je distingue Aaron relativement bien.

Rapidement, ses amis arrivent, Nick, Joe et Allen. Je les vois discuter, mon copain étant énervé, et ses propos mettent les autres dans la même état. Je sais pertinemment ce qu'il leur a dit.

Soudain, Allen prend son portable et téléphone. Même si je n'entend pas ses mots, je comprend que le ton est dur et froid. Il raccroche, et le temps semble à la fois ralentir et s'accélérer. 

Ralentir parce que j'angoisse, et accélérer parce que tout va trop vite pour moi.

Quatre silhouettes se dessinent un peu plus loin et avance vers mon copain et ses amis. Rapidement, je reconnais Tariq et ses cousins, Talha, Sohail, et Zayn.