Chronique - Sauvée par mon mariage

AFTER

The Last One

POINT DE VUE DE LAYTH

Les joints s'accumulent, les filles de joies aussi.
Une de perdue, une autre de payée. Rien ne m'est refusé depuis que je suis devenu celui que je suis.
Je me suis enfoncé plus bas que terre, mes pieds ne touchent plus la vraie vie.
Je suis devenu celui que j'ai toujours essayé d'éviter, un homme perdu dans son haram.

J'écrase le peu qu'il me reste entre les doigts et j'en reçois une autre sur les genoux.
Elle est un peu plus lourde que la première, j'espère que c'est son matériel qui pèse.
Mes mains se baladent sur son corps, plutôt bien foutue mais j'ai vue mieux, j'ai touché meilleurs que ça !
Celle que j'aime est irremplaçable, elle n'est qu'un pion pour oublier mon cœur qui bat pour une autre.

Elle se retourne et m'embrasse.
J'aimerais mais je ne le peux, je ne peux y prendre du plaisir.
Je la repousse violemment mais lui susurre quelques phrases que j'ai en stock à son oreille.
Rain de bien doux, tout n'est purement que sexuel. Rien de bien sérieux, tout n'est qu'un jeu.
Tout n'est qu'argent, plaisir et passe temps. Rien de bien concret.

Elle me sourit, me montre ses dents blanchies par son bronzage excessif et m'entraîne dans les couloirs de cette maison close.
Tenu par sa main, mon esprit divague.
Je m'apprête à faire ce que je fais de mieux ces trois dernières années mais je n'ai jamais été vraiment satisfait...
Tous n'est qu'un jeu alors que je rêvais d'une vie concrète.
Je ne voulais que ça mais le destin en a décidé autrement, je n'ai pas su y faire face correctement.

J'allais pénétrer cette chambre, j'allais m'immiscer dans cette fille aussi mais elle en a décidé autrement.
Cette fille me casse la tête depuis trois ans et je n'ai toujours pas réussi à m'en débarrasser !
Jasmine me pompe l'air, elle ne me laisse pas respirer, ne me laisse pas regretter mes actes puisqu'elle ne me laisse pas non plus faire de mauvaises choses.

Jasmine: Tu fais quoi là ?
Moi: Ça se voit pas ?
Jasmine: Arrête tes conneries et reviens à la raison !
Moi: Ça fait trois ans que j'ai plus de raison, tu le sais.
Jasmine: Tu fais tout pour la perdre, tu ne peux que t'en prendre à toi même.
Moi: Laisse moi et rentre, c'est pas pour toi ici.
Jasmine: Ce n'est pas non plus pour toi.

Elle ne me laisse pas répliquer et s'en va aussi vite qu'elle est arrivée.
C'est mieux pour elle, il n'y a que des femmes à cet étage mais rien qui ne lui correspond, c'est devenue une femme bien.
Je la regarde par la fenêtre, m'assure qu'elle rentre bien dans sa voiture et qu'elle prend bien la route, loin de moi.
Je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose, je ne veux me rajouter plus de remords que je n'en ai déjà.

Elle: Tu viens ou pas ? J'ai d'autres clients.
Moi: Ne m'en parle pas ça me dégoûte.
Elle: Pourtant tu me sautes quand même !
Moi: Pas par plaisir crois moi.

Je la fais taire en la tirant vers sa chambre, une chambre loin d'être innocente.
Une chambre qui en a vue des hommes rentrer et sortir, autant dans le sens propre que dans le sens figuré.
Elle ferme la porte derrière elle et n'attend pas pour effectuer son travail, on peut dire que j'en ai pour mon argent.
Ce genre de maison close française ne sont pas données, mais ça vaut le coup pour les hommes perdus comme moi.

Au final je ne sais si c'est moi ou elle qui doit satisfaire l'autre.
Elle cri mais moi je ne ressens rien. Ces trois dernières années je n'ai eu que le plaisir des yeux, rien de bien profond.
Je ne prends pas mon pied, comme chaque soir d'ailleurs.
Je ne sais pourquoi je reviens, sûrement avec l'espoir que ce soir sera différent.
Les temps changent et moi aussi, mais rien ne s'arrange, tout s'aggrave.
Moi avec.