Chapitre 12

13.5K 920 22
                                    

Je referme brusquement la porte sans en attendre plus de sa part. Quoi ? Sa femme ? C'est moi qui est sensée devenir sa femme.
Je me glisse le long de cette porte qui me sépare de cette fille qui soit disant partage un lien avec mon futur mari que je ne connais finalement même pas.
Tout compte fait, je ne suis plus si heureuse...

Je suis triste, déçue, dégoûtée, et malgré tous ses sentiments que je ressens en ce moment je n'arrive pas à pleurer.
Toujours adossée depuis maintenant une bonne vingtaine de minutes, de la haine naît au plus profond de mon cœur pour cet etre pourtant si aimable.
C'est bien la première fois que je ressens ce sentiment, et je ne pensais pas que je le connaîtrais en pensant à l'homme qui devait partager ma vie.

Car oui, après cette révélation je ne compte évidemment plus me marier avec lui. Et puis si il a une femme, sa mère devrait être au courant et ne chercherait plus à le marier.
Je ne comprends pas, tous m'échappe quand tout rentraient dans l'ordre. Je suis maudite !
Je ne vois qu'une seule solution pour tirer tous ça au clair : l'attendre et demander des explications !
Je ne suis même pas encore unie à lui que les ennuis commence...

Je me relève décidant de ne pas m'abattre pour un homme qui n'en vaut même pas la peine et me fait à manger.
Je fais à manger, mais seulement pour une personne ! Il manquerait plus que ça, que je lui fasse la bouffe, le ménage et tous le tralala alors que ce qu'il m'a fait est impardonnable.
D'ailleurs pour son placard il se débrouillera, ou demandera à sa femme de le lui faire.
J'ai tous laissé tomber, tous les vêtements que j'étais en train de ranger sont maintenant en bordel sur le lit.
En y repensant, je sais pourquoi il y avait beaucoup de produits ménagés : sa "femme" devait s'occuper de tous ça.

C'est vrai qu'en y réfléchissant je ne suis pas la seule victime de ses mensonges. Cette femme aussi devait souffrir au moins un peu en voyant une femme chez son homme. Surtout que cette femme lui a gentiment claqué la porte au nez.
Mais à sa place, je ne me serais pas laissé autant faire. J'aurais insisté à la porte, je me serais imposée et si elle ne voulait pas me laisser passer, j'aurais appeler cet homme qui le faisait tant souffrir et l'aurait insulter comme il se doit ! Bon, j'admet que ce n'est pas la meilleure solution, mais ça doit défouler !
Mon plat préparé, je m'installe devant la télévision contente de ne plus devoir rien faire ici de trop fatiguant.

(...)

Il doit être 17h ou dans les alentours, et Layth n'est toujours pas rentré. Je ne m'inquiète pas pour lui, loin de là, mais j'aimerais vraiment en finir pour de bon.
Ça fait au moins une heure que je le tourne des scènes en tête de comment je pourrais lui faire mal autant qu'il m'en a fait.
Je lui ai dit à haute voix que je voulais devenir sa femme, je lui ai fait le ménage, je lui ai préparer à manger, je me suis même attachée à lui, et pour me remercier voilà ce que j'apprends ? Non, je refuse de me laisser faire !

En plein plan diabolique, j'entends la porte d'entrée s'ouvrir et laisser apparaître Layth.
Sa y est, c'est le moment ! Vas y Layal et ne te dégonfle pas.
Je me lève en furie en sa direction et lorsque j'atteins le hall d'entrée, je le vois me sourire. J'en aurais presque envie, de moi aussi lui sourire, mais malheureusement pour lui, je ne vais pas lui rendre.

Lui: Salem Aleykoûm.
Moi: Wa Aleykoûm Salem. (Toujours répondre à un Salem)
Lui: Pourquoi tu t'es levée ? Tu sais t'a pas besoin de venir me voir à chaque fois que je rentre.
Moi: Et moi j'aimerais ne pas avoir à découvrir ta femme lorsque la porte sonne et que je l'ouvre ! J'étais tranquillement en train de ranger tes putains de vêtements de bourge dans ton putain de placard et quand je vais ouvrir je vois une femme me dire que c'est ta femme ? Franchement Layth tu me dégoutes.

Chronique - Sauvée par mon mariageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant