Chapitre 35

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Les photos déposées j'enfile seulement un peignoir en soie noir, comme mon cœur.
Noir comme notre futur dispute.
Noir comme ses paroles.
Noir comme mes intentions, et noir comme les siennes.
Noir comme nous !







POINT DE VUE DE LAYTH

L'eau bouillante ruisselle sur mon corps encore douloureux.
La douleur de l'avoir perdue s'est propagé de mon cœur à mon âme, de mon esprit à mes muscles, de moi à mon être faible face à elle. Cette femme je l'aime comme un fou et ça je le jure devant Dieu, mais contre cette épreuve je n'ai pu attendre...
Je la voulais tellement mais je n'ai su attendre quelques heures de plus. Je suis fort en apparence mais tellement faible intérieurement.

L'eau coupée, je sors de la salle de bain tout en ayant enroulé une serviette autour de ma taille.
Certaines penseront que je suis un connard de lui avoir fait ça, d'autres espéreront qu'elle me pardonne mais dans tous ça je n'arrive pas à me faire un avis. La femme de ma vie est dévastée, détruite, changée. Tous ce que je souhaite c'est que le bon dieu la résonne un peu et qu'elle puisse me pardonner. J'aimerais repartir sur de nouvelles bases.
Lui faire l'amour alors qu'elle ne prend pas de plaisir m'en coupe l'envie. Je fait mine d'avoir terminé mais ai-je réellement commencé ? Non, quand je la vois dans cet état tous mes sens sont en stand by et je ne vois qu'elle, une femme triste, ma femme malheureuse.

En pénétrant dans la chambre je la vois déjà allongée de son côté du lit en nuisette noire.
Elle est si attrayante, facile d'accès. Je sais que si je la touche elle me laissera faire ce que je veux d'elle, mais même l'envie ne me vient pas. Je vais la laisser tranquille, au moins ce soir !

J'ouvre mon tiroir de sous-vêtements mais me rends compte avoir encore ouvert celui de Layal. Je ne sais pourquoi mais je me trompe tout le temps.
Je l'aurais refermé si je n'aurais pas aperçu ces photos dans sa pile de culottes. J'aurais mieux fait de le refermer...

Sans vraiment savoir à ce que je verrais imprimer sur les clichés, je les prends et les analysent.
Je suis un homme très réfléchit ! Je n'agit pas sans étudier la situation mais ces temps-ci j'ai changé.
Je n'ai pas réfléchit quand je suis partit dans les bras de Jasmine, mais elle n'a pas non plus réfléchit en allant dans ceux d'Ibrahim.

La rage me monte. Elle me trompe pour cette pédale ?
Pour un homme auquel je l'ai éloignée au début de notre relation ? Pour quelqu'un d'aussi sal ?
Je ne dis pas être tout blanc, mais je ne mérite pas la haine qu'elle m'a infligé. J'aurais préféré qu'elle cache mieux les photos...

Pour la première fois en 22 ans d'existence j'ai enfin ressenti le véritable amour. L'amour qui vous dévaste même en état de bonheur, qui vous enlève toute mauvaises pensées et qui vous rends la vie rose. Je suis amoureux, mais la vie, moi, je la vois noire !
Noir comme notre future dispute.
Noir comme mes intentions.
Noir comme nous !

La rage me cache la vue et ses mains cachent son visage.
Oui, je suis tellement en colère que j'en suis venu à lui tirer les cheveux. Moi qui méprisais les hommes utilisant la violence sur leurs femmes, je ne suis finalement pas mieux que d'autres, pas mieux qu'Ibrahim.

Je ne suis pas ce genre d'hommes. Je ne veux pas l'être.
La raison me revient pour que je l'a lâche, mais s'en va aussitôt quand je m'apprête à la déshabiller.

Moi: TU VEUX FAIRE LA PUTE AVEC D'AUTRES ? FAIT LE AVEC MOI, ALLEZ JE VAIS TE BA**ER COMME IL LE FAIT
Elle: LAYTH PARDON C'EST PAS CE QUE TU CROIS !
Moi: AH MAINTENANT TU ME PARLES ? FERME TA GUEULE !

Chronique - Sauvée par mon mariageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant