(Réécriture) Reality - Tome 3 - Abby et son Prince Charmant...

18 - Mamie Sophie - Part 2

PDV d'Abby

Je me réveillai au petit matin après avoir extraordinairement bien dormi. Peu certes, mais je me sentais bien. Le soleil pointait radieusement son nez en cette journée encore fraîche d'hiver. Sidney dormait encore à point fermé. Et contrairement aux autres fois où j'avais pu le voir dormir, il avait un petit sourire dessiné sur ses lèvres. Il avait l'air si calme et apaisé. Après tout les souvenirs douloureux qu'il venait de remuer en moins de 48 heures, il avait un grand besoin de s'évader dans ses rêves. Après avoir déposé un baiser sur ses lèvres, je le laissai dormir et me levai pour faire le café.

Après avoir enfilé le tee-shirt qui trainait par terre, je filai à pas de loup hors de la chambre. J'avais deux missions dans l'immédiat. Faire une petite lessive car je n'avais plus de culottes propres, les faire sécher rapidement et appeler Nell pour lui donner des nouvelles. Étant une fille multitâche, je m'attelais à mes petites affaires tout en téléphonant à mon amie.

Elle fut soulagée par mon appel malgré le fait qu'il était à peine 7 heures du mat'. La pauvre, fallait que j'apprenne à regarder l'heure avant d'appeler les gens. Elle me demanda des nouvelles de la mère de Sidney. Et lorsque je lui annonçais que ce n'était qu'une question de temps, elle soupira vraiment désolée. Je passai sous silence le passé de Sidney et notre partie de jambes en l'air de la veille car je me sentais pas de lui raconter par téléphone alors qu'il dormait non loin et que je ne connaissais pas l'état d'insonorisation des murs.

Une fois notre conversation terminée et une promesse prendre soin de Sidney et de sa mère, j'avais fini également ma petite lessive. Après avoir allumé le radiateur, je fis le constat qu'il était aussi vieux que cette maison. Le démarrage s'annonçait d'être long. Et moi je n'allais pas rester cul nu pendant longtemps ! Et après avoir trouvé un sèche cheveux, j'entrepris de faire sécher l'une d'elles dans ma main avec l'appareil. Ma recherche d'une prise électrique fut vaine. J'eus beau regarder de tout partout, dans le meuble sous le lavabo, sous le meuble du lavabo, impossible d'en voir une. Je dus me replier dans la chambre pour me lancer dans le séchage. Je priai les dieux pour que Sidney ne se réveille pas et qu'il me découvre dans cette chambre, les miches à l'air entrain de faire sécher ma culotte avec le vieux sèche cheveux familial. Après cela, je pense que je ne pourrais plus jamais le regarder dans les yeux.

Le souvenir d'hier soir me revint en tête. Ses mains douces et ses gestes tendres. Les mots qu'il m'avait susurrés à l'oreille. Bon sang mais quel amant extraordinaire...Je n'aimais pas faire ce genre de comparaison mais je dois bien avouer que je n'avais jamais ressenti cela depuis longtemps. Oui très longtemps...

Soudain une drôle d'odeur attira mon attention me sortant ainsi de ma rêverie. L'odeur de brûlé provenait de la salle de bain. Cet saleté de radiateur avait décidé de se mettre en route. Et de carburer pour la peine. Ma petite culotte en synthétique s'est littéralement rabougri sur elle même tant le tissu avait fondu. J'étais vraiment mal. Après avoir éteint le radiateur, je retournai dans la chambre, dépitée, ma culotte foutue à la main. Puis le sort s'acharna. Le sèche cheveux refusa de se rallumer. Et ben voilà, le retour de ma chère grande amie la Guigne ! Bon restons calme. J'avais le choix entre porter une culotte brûlée ou une encore trempée car cette dernière était évidemment en pur coton.

J'enfilai donc la mouillée avec un certain dégoût en sentant son contact si froid sur ma peau. Et mon jeans par dessus n'arrangea pas la sensation. Mais bon, au moins ma grand-mère serait contente que je l'écoute quand elle me dit de porter de porter des sous-vêtements en toutes circonstances au cas où il m'arriverait un accident. Et c'est ce que je fis, même au péril de mes pauvres fesses. Car après avoir fait une tasse de café,  je me voulus m'installer dehors pour prendre l'air. Sous la brise glacée de l'hiver, mes miches me supplièrent rapidement de rentrer tant ma culotte congelait à vue d'œil.