20. Enfin amis ?

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Thomas me rejoint de l'autre côté du comptoir. Il regarde le message par lui-même pour voir ce qu'il y a d'exactement écrit. Stevens dit qu'il vont m'envoyer par mail tout ce qu'ils ont trouvé suite à notre discussion sur l'entreprise de George Hale et les menaces que Jonathan et lui ont reçu. Je renvoie un message d'affirmation à Stevens avant de regarder l'heure. Il est déjà 7h30 ce qui veut dire que nous n'allons pas tarder à y aller. Je termine de faire ma toilette, prépare mon sac de cours et regagne le salon. Thomas est assis sur le canapé et pianote je ne sais quoi sur son téléphone.

- On y va quand tu veux, déclaré-je.

Il se lève d'un bond, prend son sac de cours, et nous pouvons y aller.

***

Nous garons la voiture sur le parking du lycée et marchons en direction de l'entrée où nous sommes censés rejoindre Jonathan. Je le vois déjà de loin. Il traîne avec Danny, Owen et Hugo ainsi qu'une fille qui porte une queue de cheval blonde, dont j'ignore absolument tout. Je ne l'ai jamais vu avant aujourd'hui à vrai dire.

- Il faudra qu'on se voit pour bosser ce soir. Ce sera plus simple si on se parle directement que si tu m'envoie les fichiers que t'a donné Stevens, propose Thomas alors que nous sommes encore à plusieurs mètres du groupe.

- D'accord. Tu veux qu'on s'organise comment pour ce soir ?

- On regardera les infos sur ton ordinateur et on retranscrira tout ce qu'on pourra sur le tableau que tu as dans ton bureau.

- Il va y avoir plusieurs heures de boulot je te préviens et...

Je m'arrête sur un petit détail louche.

- Comment est-ce que tu sais que j'ai un tableau blanc dans mon bureau ?

- Tu dormais alors je me suis permis... de faire un petit tour.

Je me stoppe net dans ma marche. Je crois que je vais le tuer, ça y est. Je ne cesse de regarder Thomas avec des yeux pleins de rage, contrairement à lui qui me regarde l'air de se demander ce qu'il y a de grave. Il ne le sait peut-être pas mais j'ai horreur qu'on fouille dans mes affaires. Bon, c'est vrai que tout le monde n'aime pas que quelqu'un fouille dans ses affaires, mais je suis bien au-delà de la moyenne de patience estimée quand il s'agit de cela. Je serre les poings et souffle un coup histoire de ne pas me faire remarquer en ouvrant la lèvre de Thomas une seconde fois. Surtout que maintenant je n'ai plus qu'une main donc je n'ai pas envie de perdre l'autre.

- D'ailleurs, je ne sais pas comment tu fais pour t'y retrouver, c'est un vrai foutoir, ajoute-t-il.

- Quoi ? C'est très bien organisé, me défendis-je. Seulement il n'y a que moi qui puisse m'y retrouver. Tu vois, c'est une tactique pour ne pas que les autres puissent bénéficier de mon travail.

- Mais oui, bien sûr. Un bordel organisé, c'est tout à fait logique, ironise-t-il.

Je suis prête à répliquer quand quelqu'un nous appelle devant nous. C'est Jonathan. Il n'est pas le seul d'ailleurs, tout le groupe nous a vu et attend que nous les rejoignions. Nous nous avançons vers eux l'air de rien, presque avec un grand sourire innocent sur le visage. Lorsque nous arrivons à leurs côtés, nous lançons un salut général qui nous ai vite rendu. Et alors que je pensais être tranquille, les remarques commencent à fuser :

- Vous vous parlez, c'est cool ! lance Danny. Alors vous êtes amis maintenant ?

Les visages surpris de Thomas et moi se tournent directement dans la direction de Danny et nous nous exclamons en chœur :

- Quoi ? Non !

- Au moins j'aurai essayé, se justifie-t-il.

Je croise le regard de la fille qui m'est inconnue, elle m'adresse un beau sourire que je lui rends. Je ne remarque qu'à cet instant que le bras de Hugo est posé derrière l'épaule de la fille et que celui de cette dernière est enroulé autour de la taille du même garçon. Voyant que nous ne nous connaissons pas, il en profite pour faire les présentations.

Affaire d'ÉtatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant