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Le lendemain matin avec Nono on se réveille aux alentours de 9h/10h du sbah. On va à la douche chacun notre tour puis après j'appelle les petits en sah ils me manquaient quand même. Bah ouais c'est mon sang, c'est normal.

Mais bon j'me dis que je les aient laisser pour la bonne cause, je prends sa comme une obligation personnelle de retrouver ceux qui ont fait du mal à mon kho Allah y rahmo. Puis les petits ils sont en sécurités chez khalti et khalti donc je m'inquiète pas pour eux.

Par contre au quartier c'était mort d'après le dernière appelle qu'on avait reçu de Khalil. Amine il était dans l'coma on sait pas si il va se réveillé ou pas. Amir il est au hebs pour tentative de meurtre en sah c'était vraiment la merde.

Comme quoi la fraternité n'existe pas dans nos tess, c'est chacun pour sa gueule et c'est à qui sera le plus fort.

(...)

Dans la peau de Sadji

Posé sur le capot d'la gova, je fume mon joint tranquillement en attendant que le zin sort de la station-service.

Je pensais à ma daronne, ma pépite, elle me manque taaaah les fous. Je sais que je l'ai énormément fais souffrir, qu'elle a verser tant de larmes par ma faute. Mais malgré tout ça elle reste la seule femme pour qui je pourrais donner ma vie, à qui je dois tout malgré toutes les galères que je lui ai fais subir.

Puis y'a les petits reufs qui manquent aussi, j'espère qu'Edine s'est endurcit. Son problème à ce minot c'est qu'il frequent les mauvaises personnes et qu'il a bien du mal à s'imposer devant ses potos. Du coup il se retrouve bien souvent dans la merde à cause de ses soi-disant frère.

Depuis quelques jours j'ai un mauvais pressentiment le concernant espérons que ça ne soit qu'un pressentiment.

Y'a Naya aussi, la petite reuss c'la meilleure w'Allahi c'est ma fierté cette fille. C'est déjà une petite femme, déjà une petite femme très pieuse et très courageuse tout comme sa mère d'ailleurs.

J'entends mon téléphone sonner dans la poche de mon gilet. Encore et toujours elle... J'la fuis comme la peste parce que j'me sens incapable de l'assumer, je me sens pas incapable de lui montrer qu'elle compte à mes yeux.

Je suis loin d'être un vrai rajel moi... Je fuis tout l'monde, tout c'qui pourrait me détruire surtout. J'ai toujours cette barrière qui m'empêche de vivre pleinement. Je n'ai jamais fais confiance à personnes. Les gens sont cruellement mauvais si ils peuvent ils se genêront pas pour te détruire.

Depuis que t'es partis khoya y'a plus rien qui tourne là-dedans, j'me méfie de tout ceux qui m'entourent. Je fuis même la famille car ils me rappellent trop ton souvenir.

Quand je suis à la caz' surtout quand je chab ma petite sœur je peux pas m'empêcher de voir Sabry. Ils se ressemblent comme deux goûtes d'eau, c'est fou... Les mêmes mimiques, les mêmes yeux, la même bouille. C'est le kho mais en meuf...

Vous savez pas vous mais Sabry c'était mon modèle, le grand reuf quoi... Petit je voulais être comme lui, toujours fier lorsqu'il se présentait comme mon grand frère, lorsqu'il m'emmenait partout avec lui dans la té-ci.

C'était le bon vieux temps... À Paname avec mes frères, ma petite sœur et ma mère. Dans notre petit F3 certes c'était un peu étroit, à 6 dans un petit appartement yemma avait dû faire certain choix comme nous laisser les chambre pour dormir dans l'salon. Mais malgré ça w'ALLAH qu'on était heureux, heureux comme si on avait pété le million alors que la misère nous guettait constamment.

Je fus sortis de mes pensées par le zin, qui revint fièrement vers moi avec ses sacs de course et son maillot de l'OM qui l'avait mît spécialement pour le retour.

Brahim - « Tout était écrit »Où les histoires vivent. Découvrez maintenant