Après plusieurs heures d'attente où j'ai cru que j'allais finir par encastré quelqu'un dans le mur, un médecin finit par venir nous voir pour nous dire que Amal avait la jambe gauche plâtrée pour 1 mois.J'avais bien les nerfs mais j'avais une haine franchement la petite faut pas la touchée même sans faire exprès je deviens fou, c'est ma chaire. Je comptais bien retrouvé le petit enculé qui l'avait renversé sachant qu'après le fils de pute il est partit, il s'est même pas arrêté pour savoir si elle allait bien. Vaut mieux que j'arrête de parler de ça je vais péter une durite sinon.
je récupère les papiers de l'hôpital et on sort tous d'ici Nono, Neyla, Medina, son fils et Amal. Fallait que j'aille à la pharmacie lui acheter des anti-douleurs et un fauteuil roulant parce que avec les béquilles tout le temps ça allait être galère.
(...)
Je reprends la route après avoir laissé les autres à la maison, fallait que j'aille voir Mélina elle m'avait envoyé un message, elle voulait me parler. Je sais pas ce qu'elle veut votre copine mais je suis pas du tout d'humeur j'ai d'autres problèmes à régler que assister à des crises de nerfs à deux balles.
On s'était donné rendez-vous à côté du vélodrome. Quand j'arrive elle était déjà là assise sur un banc en train de fumer une cigarette. Je sors de la voiture et me dirige vers elle quand j'arrive à sa hauteur elle lève la tête pour me regarder et me dit :
Mélina : Désolé de t'avoir dérangé. Amal va bien ?
- Ça va mieux.
Mélina : Je suis choquée, les gens sont malades.. Tu vas porté plainte j'espère ?
- Tu m'a fais venir pour ça ?
Mélina : Brahim.. J'ai pas le droit de prendre des nouvelles de la petite, de m'intéresser à ta vie ?
- Tu m'a fais venir pour ça ou pas ? Juste que je sache Mélina.
Mélina : T'es dur.
Je souffle, je sais même pas quoi lui répondre et j'ai pas la force de m'énerver contre elle. C'est une histoire sans fin en dirait elle et moi on communique pas de la même manière, on parle pas la même langue. Parfois l'envie de lui mettre une gifle me démange.
Mélina : Si je t'ai fais venir c'est que c'est très important, je sais très bien que ça sert à rien de te faire déplacer si c'est pas un truc important et là ça l'ai.
- C'est quoi ?
Mélina : Tu peux t'asseoir s'il te plaît.
- Non.
Mélina : Ok.
Elle parle plus et se met à pleurer. J'ai pas les mots et vraiment je sens que je suis à deux doigts de l'insulter sa grand-mère. J'ai pas d'états d'âmes aujourd'hui. L'accident d'Amal ça ne passe pas. Faut que je trouve le fils de pute qu'il l'a renversé.
- Quand t'aurais finis de pleurer t'as mon numéro.
Je la laisse sur son banc et je me bar, je lui ai même pas laissé le temps d'en placer une. Elle m'a saoulé elle et la journée de merde que je viens de passer. Je sais pas ce qu'elle voulait me dire mais sa devait pas être si important que ça. Tout se suspens pour au final se mettre à chialer parce que je ne veux pas m'asseoir, qu'elle aille niquer sa mère la pute.
Sur le trajet du retour je m'arrête pour aller acheter des feuilles, des clopes et un briquet. J'étais dans le tabac quand mon téléphone se met à vibrer c'est Yara. Vous vous souvenez la meuf que j'avais aidé au Prado ? Et l'avocate de Samuel ben c'est elle.
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Brahim - « Tout était écrit »
Ficção GeralMais pas facile d'être sage les poumons plein de rage. Brahim, 25 ans aurais-je le temps de me repentir ?