Brahim - « Tout était écrit »

7.

J'arrive en bas de mon bloc, toujours les mêmes têtes. Ceux avec qui j'ai grandis, ceux que j'ai vu changer, évoluer. Ils sont presque tous là, quelque uns ont choisit un autre chemin et sah tant mieux pour eux. Si un de mes frères à le courage de partir bah qu'il le fasse, qu'il reste même pas une minute de plus ici. C'est la merde ici, la hess à chaque coin d'rue, frère si t'as l'audace prend tes affaires et barre toi. Je me pose avec eux, chacun était dans ces pensées sa parlait pas beaucoup. Quand t'as Nono qui me sort des mes pensées.

Nono ? Un bon, 22 ans. C'est un mec posé, il est dans le bizz mais ce fait discret. Il connaissait Sabry Allah y rahmo, il le considérait comme son frère aussi. On formait une bande de trois à l'ancienne. On s'est éloigné après le décès de Sabry mais je lui en ait jamais voulu parce qu'au fond Nono quand t'as besoin de lui il sera toujours là. C'est pas un traite et ce mec j'le respecte tah les oufs. Son frère de sang c'est fait buté sous ces yeux quand il était petit et après sa c'est parents ce sont barrés au bled et sa petite sœur elle a mal tourner jusqu'au suicide Allah y rahma... Il a pas eu une vie facile t'as juste à le shab Nono et sa s'voit direct que la vie l'a balafré.

Nono : wesh pd, sa fait longtemps ! T'étais où ?
- ah j'suis toujours là hein, c'est toi t'étais où on te voyait plus au quartier
Nono : ah après la mort du frérot j'ai préféré bouger un peu tahi
- ouais bah ouais. Sa fait plaiz de te revoir khoya
Nono : même toi wAllah.
Ça change... Parce que avec toutes les salopes qu'ils y'a ici, c'est trop comment j'ai envie d'me barrer.
- même moi, même moi. Mais il m'est arrivée heja donc là j'dois me refaire et tout
Nono : ah ouais ? Qu'est-ce qu'il s'est passer wesh ?

21h54 - sur le toit

Nono : putain c'est chaud ! Elle est sah ta mère a faire des trucs comme as là ?!
- l'appelle même plus ma mère, c'plus rien pour moi, qu'elle aille se faire foutre.
Nono : frère sa reste ta mère malgré tout hein...
- j'm'en balle les clewis. T'laisse pas tes enfants dans la merde zeubi.
Nono : ...En tout cas si t'as besoin de heja même pour les petits hein j'suis là toi même tu sais
- merci khoya mais t'inquiète je gère

Y'a eu un petit silence, on se partageait un petit joint. Chacun dans ces pensées, chacun dans ces souffrances. Assit sur ce toit avec Nono j'me suis mît à repensé au passer, à cette belle époque qui ne cesse de me hanter.

Flashback

- vas-y passe un bout là
- tiens. Wesh t'es sah toi ? T'as manger toutes les frites !
- ça va j'en ai pris un peu frère
- eh vous cassez les couillles. wAllah dernière fois je partage mon grec avec vous
- en dirais c'est toi t'la payer tout seul même
- j'te jure mon frère...

Fin du flashback

Moi : eh Nono ?
Nono : ouais ?
Moi : tu t'souviens le jour où c'était la hess on avait pas d'oseille avec Sabry et toi et zehma on a partager un grec à trois ?
Nono : ( rire ) ah ouais ! Sa date mais wAllah que j'm'en souviens !
Moi : ( rire ) des barres
Nono : ce pd il voulait rien nous passer en dirais c't'ai lui il avait financer l'grec
Moi : ah la bonne époque
Nono : ah ouais poto.