- Barrez vous, dégagez y'a les condés qui vont arriver là
Moi et Nono étions en train de regarder le corps de Rayan en train de baigner dans son sang. Il respirait encore, il mettait sa main sur son ventre pour compresser la blessure. Il bougeait dans tout les sens et avait un regard hagard. Aucun ombre de pitié, de tristesse, de compassion dans mes yeux. Je ressentais rien face à cette scène j'avais juste une putain de rancoeur, de haine contre lui. Il a chercher la merde, il l'a trouver. Parler du frérot en mal c'est quelque chose qu'il aurait jamais dû faire.
- Barrez vous putain !
J'me retourne et j'vois la tête de Driss, un grand de ma cité. Un grand des grands, il doit avoir la trentaine un truc dans le genre.
Nono : Viens khoya on se casse - Dit-il en me tirant par le bras -
J'ai dû mal à partir mais tirer par Nono je finis par m'en aller avec lui. On s'barre en courant avant que les condés arrivent. On est partit se poser sur le toit... On est rester toute la nuit ici aucun de nous deux ne parlaient de toute manière y'avait rien à dire.
Deux mois plus tard...
Le temps passe et les jours continuent de se ressembler. Après ce fameux soir tout est "redevenu comme avant". Rayan n'est pas mort mais il y a échappé de peu d'après c'qu'on dit au quartier. Il est partit en soin intensif, un mois d'hosto. Sérieusement j'en ai rien à faire mort ou pas ça m'est égal. Il a eu ce qu'il méritait. À la tess on nous regarde plus de la même manière moi et Nono zehma que ça parle de nous ici. Dans le genre "Ouais c'est les mecs qui ont tirer sur Rayan", "C'est de fous" et j'en passe. Zehma maintenant on nous craignait ça sérieusement aussi j'en ai rien à foutre. Je cherche pas à faire le fou, j'ai rien à prouver. J'ai fais c'que j'avais à faire basta.
J'me suis éloigné un peu d'la cité en ce moment, j'préfère plus trop traîner au quartier. Je fais toujours mes affaires mais solo maintenant ou avec Nono.
Aujourd'hui, j'avais quelques trucs à régler donc je suis sortis du quartier hyper tôt. J'allais rentrer quand j'croise Médina, ça fait un bail que je l'avais pas vu en même temps vu que je traîne plus trop à la cité c'est normal.
Médina : Wesh le disparu - On se tchek -
Moi : Quoi d'neuf petit tête ?
Médina : Bien hamdoulilah et toi ? T'as déserté le rrain-té à c'que je vois
Moi : Tranquille, tranquille. T'as pas cours là ?
Médina : Si mais je sèche ça m'cala
Moi : Zehma sa sèche maintenant
Médina : Depuis toujours wesh, c'est la base ! - Elle rigole -
Moi : Guelek la base. T'es une niquer toi !
Médina : Sinon toi tu fous quoi dehors ?
Moi : J'avais heja à faire
Médina : Anw ok. Tu rentres au quartier là ?
Moi : Ouais et toi ?
Médina : Nan si mes reufs ils me voient je suis dans la merde. J'vais aller me promener
Moi : Hmm bah vas-y hein - Je la tchek -
Médina : Bonne journée - Mini rire -
Moi : Toi aussi Ronaldinho - Je lui donne une tape sur la tête -
Puis je suis partis d'mon côté et elle du sien. Je rentre au quartier, j'vais rejoindre Nono il était posé en bas d'un bloc. Il était tout seul, on se tchek et j'me pose à côté de lui
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Brahim - « Tout était écrit »
Ficción GeneralMais pas facile d'être sage les poumons plein de rage. Brahim, 25 ans aurais-je le temps de me repentir ?