Brahim - « Tout était écrit »

49.

Vous savez c'est quoi avoir la haine ?

Lorsque t'as l'impression que si tu le pouvais tu detruirais tout sur ton passage jusqu'à te détruire toi même. Là-dedans c'est comme si un voile sombre était venu recouvrir ton cœur pour l'empêcher de le laisser parler. Et un sentiment sombre, néfaste, lugubre c'étais emparer de tes entrailles. Un sentiment indescriptible, profond et qui pourrait faire des ravages pour ceux qui ne savent pas le contenir.

La haine.

Je crois que je vais pas tardé à exploser. Toutes ces années où je n'ai rien dis, où j'ai tout garder à l'intérieur de moi. Je sens que bientôt tout c'que j'ai voulus passer sous silence va remonter. Je sens que bientôt je vais payer ces années passer à me renfermer, à faire le dur. Longtemps je me suis contenu, j'ai pris sur moi tant de fois. Mais là vous savez c'est comme si le peu de force qu'il me restait pour lutter contre cette vie, pour lutter contre moi-même. C'est comme si tout cela s'était envolée. J'ai plus la force de me battre, de refouler quoique ce soit. C'est terminé, je le sais, je le sens que mon cœur a explosé. Que quelque chose s'est brisé au plus profond de mon être que rien ni personne n'arrivera à réparer.

Tu sais khoya, pas un jour ne passe sans que je ne regrette ton départ, sans que je ne pense à toi, à ce trio qu'on formait avec Nordine. J'ai jamais pu oublier, mes souvenirs sont rester intact comme si tout cela remontait à hier. On oubliera jamais l'inoubliable... Hein pas vrai khoya ? Tu sais à tes côtés, à vos côtés j'ai vécu les meilleurs années de toute mon existence. J'étais heureux khoya, heureux et vraiment sans filtre sans semblant. J'aimais la vie près de mes frères car à vos côtés la misère semblait belle. J'étais un gosse des rêves par milliers, un adolescent qui ne jurait que par ses frères, sa famille, ses moteurs.

Mon cœur bat tellement fort qu'en dirait qu'il va imploser. Je casse tout sur mon passage, j'perds la tête à ce moment là j'suis ingérable. Nono arrive en courant vers moi et essaye de m'attraper mais je le repousse. Faut que je me procure un gun, faut que je les finissent ces fils de timpes.

Nono : Wesh arrête frère, calme toi !

Moi : Sur la tête à Sabri qu'ils vont payer Nordine vie d'moi ils vont payer. J'vais les niquer leurs mères la reine des putes. Je vais les faire souffrir comme jamais on les a fais souffrir !

Nono : W'Allah frère que moi aussi j'ai qu'une seule envie c'est de leurs niquer leurs mères mais t'as entendu c'qui à dit Samy. Vaut mieux attendre khoya et sur la tombe de Farah Allah y rahma que t'inquiète même pas qu'on se vengera bien comme il faut.

(...)

Les jours passaient et les informations s'accumulaient à l'encontre de Mehdi, il nous l'avait bien mise à l'envers cette petite salope. J'avais de plus en plus de mal à supporter de voir sa présence et je pense que c'était pareil pour Nono puis plus les jours passaient et plus il devenait suspect.

Cette après-midi khalti Nûria (la mère de Sabry) nous avait invitée à la case même si on y allait très souvent maintenant. Donc avec Nono on s'est lever vers 11h du sbah, on s'est préparer tranquillement puis on a bouger chez khalti.

Khalti Nûria : Salem Aleykûm, vous allez bien les enfants

Elle nous fait la bise, je la prends dans mes bras longuement comme d'habitude puis on rentre à l'intérieur

Nous : Wa aleykûm salem khalti

Nono : Tu vas bien khalti ? En dirais t'es k.o là

Khalti Nûria : Ça va mon fils... Faut toujours dire hamdouleh, je suis un peu malade ces temps-ci mais ça va -Dit-elle en ajustant son voile -