Brahim - « Tout était écrit »

46.

01h23

Posés dans le club avec le kho, Mehdi et quelque uns de ces potes on profite de la soirée tranquillement. Edine aussi était venu. On avait prit une table un peu au centre de la boîte. La boîte c'était un délire de boîte de nuit et bar à chicha. On était pas dans le carré v.i.p mais les mecs avaient commander tellement d'alcools que ça attiraient beaucoup de monde autour de nous surtout la gente féminine.

Moi j'étais assis sur la banquette à fumer la chicha et à boire mon vert de whisky coca. J'aime pas trop danser même pas du tout je préfère observer ce qui se passe autour de moi.

Les autres eux ils étaient à fond mddr jusqu'à y en a ils montaient sur les banquettes. J'arrêtai pas de rire en les regardant y'avait un mec qui était rester poser à côté de moi c'était un ami à Mehdi, il s'appelait Safir. On parlait en deuspi zehma il m'demandait si moi et Nono on aimait bien Marseille, comment ça se passait un peu ici, d'où je venais à Paris etc rien d'intéressant enfin jusqu'à là...

Safir : Edine tu le connais bien ?

Moi : Bah ouais son grand frère c'était mon meilleur shab, mon kho tah sah

Safir : T'parles de Sabry ?

Moi : Ouais, tu le connais ?

Safir : Non mais j'ai déjà entendu parler de lui

Moi : Ah ok

Safir : C'est un mec de seille-mar lui de base

Moi : Ouais

Safir : Miskin c'qui lui ai arriver quand même

Moi : T'en sais beaucoup pour un mec qui a juste entendu parler de lui

Safir : Nan mais... Tu sais sa parle beaucoup dans un quartier tu connais - Dit-il gêner -

Moi : Ouais.

Je finis mon verre d'une traître et j'me lève, il a pas vraiment du comprendre mais balle les clewis il m'avait déjà saoulé en même pas une minute. J'm'en vais dehors histoire de prendre l'air... Je préviens pas Nono parce qu'après il va remarquer que j'ai heja, y'a que lui qui sait quand ça va et quand ça va pas.

J'me sentais largement mieux dehors, loin du bruit, j'm'allume un petit joint et j'me pose sur un petit muret. Je comptais pas rentrer de si tôt dans ce club.

Parfois faut que je l'avoue je suis fatigué... Fatigué de tout, de cette putain de vie que je mène, qui me fatigue, qui fait de moi l'homme que je suis.

Au fil des années j'ai su me taillé une carapace qui tient coude que coude. J'me préserve des gens de leurs faux sourires, de leurs faux sentiments. J'ai l'air dur, froid, méchant quand on me connait pas mais je suis loin d'être comme ça...

Enfin bref ! C'est toujours la même histoire.

J'fumais tranquillement quand j'vois une voiture qui passe devant la boîte mais en mode de temps. Elle roulait hyper lentement et les vitres étaient teintées. J'faisais mine de pas calculer mais au fond je savais que ça sentait mauvais. Au même moment y'a Edine qui sort de la boîte.

Edine : Wesh khoya, tu fais quoi ici ? Pourquoi t'es pas à l'intérieur ?!

Moi : J'voulais prendre un peu l'air vite fais

Edine : Ah ok, eh Nono il a la côte hein cet enfoiré que ils gèrent des gadjis depuis tout à l'heure - Rires -

Moi : Ça m'étonne même pas de lui ! - Rires -

La voiture repasse une deuxième fois et là les vitres teintées se baisse et laisse apparaître deux types. Un renoi et un rebeu plutôt baraqué avec des regards de « tueurs » zehma. Quand Edine il l'a vu sa tête elle s'est comme décomposer, il a bloqué sur la tur-voi.