Chapitre 14

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Octobre 2012

« Aujourd'hui, ce soir la queue des rats doit être coupée, aucun de ces sauvageons ne doivent rester ».

« C'est..., c'est horrible, s'exprima Anca pétrifiée et tremblante.

- Quoi ? Tu as compris ? », lui demanda Jacob qui se retourna pour la regarder. Il était le seul à ne pas comprendre le message transmis à la radio tandis que les corps de tout le monde s’étaient figés par la peur.

« Une extermination, une extermination totale, ils veulent tous nous tuer, pas comme la dernière fois où ils nous tuent à petit feu, là ils veulent nous tuer afin que l'on n'existe plus », lui expliqua Seydou. En instant la peur et l'inquiétude se firent répandre dans toute l'enceinte de la cour. Ben qui réagit le premier se retourna brusquement en direction de son fils qui était aux pieds de la porte de leur chambre.

« Rentre ! », lui cria-t-il dessus sévèrement. Le petit courut dans sa chambre suivi de plusieurs enfants de la cour.

« Qu'est-ce qu'on fait, on ne pourra pas... ? », questionna Anca toute tremblante. Sous son regard Jacob se leva pour sortir de la cour. La jeune femme le suivit donc jusqu'à sa voiture stationnée à l'extérieur de la cour. Anca écarquilla grandement les yeux de stupeur en voyant cet homme retirer des objets impensables de son coffre.

« Jacob, qu'est-ce-que tu fais ? », lui demanda-t-elle en regardant l'arme à feu dans ses mains. Plusieurs d'entre elles étaient rangées en sécurité dans le coffre.

« Comment... ? », demanda-t-elle choquée.

Jacob partagea quelques unes de ces armes à Seydou et les hommes de la cour. Il arriva face à Anca qui était choquée et effrayée par toute cette situation. Il posa ses mains sur ses épaules afin de lui apporter du réconfort et de la rassurer.

« T'en fais pas, c'était prévue, il va rien vous arriver », lui dit-il en la regardant dans les yeux.

...

Un peu plus tard, Seydou installa plusieurs serrures sur les portes des chambres dans laquelle se trouvaient les enfants. Il se retourna sur Anca qui le regarda avec un air inexpressif en raison de la peur immense qu'elle ressentait depuis le début des conflits à Bobounssou.

« Ma sœur, fais pas cette tête, on fait ça pour les protéger, lui rassura Seydou.

- Je sais », lui répondit-elle en baissant la tête.

Anca n'eut le temps d'en exprimer d'avantage que le bruit d'une explosion retentit tout d'un coup à l'extérieur. Malgré toutes ses profondes prières, les attaques avaient été malheureusement déclenchées. Les habitants et tous les civils de la classe inférieure couraient à présent un terrible danger.

« Ils ont commencé », alerta Ben qui sortit précipitamment de la cour avec plusieurs hommes.

« Anca, fais attention à bien refermer la porte, fais dormir les petits pour pas qu'ils aient peur, lui conseilla Jacob qui posa ses mains sur ses épaules.

- Oui », acquiesça tristement Anca qui était effrayée de son futur sort dans ce terrible conflit pour lequel il risquait d'y perdre la vie.

« Si tu te fais tirer dessus, je te tue avant », l'avertit-elle.

En entendant cela Jacob ne put s'empêcher de sourire.

« D'accord, je vais m'assurer de revenir avant que tu me tues toi-même, acquiesça Jacob cela avec le sourire.

- Dépêche-toi ! S'écria au loin un des hommes qui le pressa afin de sortir.

- Vas-y, je vais fermer ».

AncaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant