Chapitre 39

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Décembre 2015

Un soir, Anca seule chez elle confectionnait de nouveaux plans de bâtiments à construire. Cela faisait un mois qu'elle avait pris à cœur ce projet de construction. Elle était pleine de rêve ainsi que d'espoir en imaginant chacune des maisons pour les futurs habitants avenirs.

« À force je vais commencer à imaginer construire ma propre maison là-bas », se dit-elle accompagné d'un petit sourire. Elle s'évada un instant de ses pensées quand la sonnerie de son portable retentit.

« Oui Mathieu ?

- J'ai entendu, qu'il y avait des plans avec lesquels tu n'étais pas d'accord.

- Oui, pour les écoles, je trouve que les classes, elles sont trop petites, on doit s'assurer que les enfants reçoivent un bon enseignement, faire des salles d'activités, dans tout type de domaine, l'art, la science, et les enfant auront le choix.

- J'ai l'impression que cette infrastructure est pour toi l'occasion de reconstruire un nouveau monde.

- C'est ce dont j'essaie de faire, lui avoua Anca la tête pleine de rêves.

- As-tu pensé au coût des professeurs ?

- Pour une fois ayons les yeux plus gros que le ventre, si on décore bien ce quartier, dans le futur, il pourrait y avoir des professeurs qui seront attirés et voudront sûrement enseigner dans ces écoles qu'on construit. D'ailleurs, que se sont dit Abass et Erwan ? », demanda-t-elle en repensant à l'intrusion de cet homme sur le chantier la veille.

« Il nous le dira demain », lui répondit Mathieu.

Comme attendu, Erwan leur fit part le lendemain. Ils se retrouvèrent tous à l'entreprise de construction. Anca se trouvait dans un seul même bureau en compagnie d'Erwan, Mathieu et Adrien. Erwan leur fit un compte rendu de sa précédente discussion avec Abass.

« Donc, le gars a rasé, ensuite, vendu le terrain et aujourd'hui il réclame que la propriété des bâtiments soient à l'état ? Demanda Anca abasourdie à Erwan.

- C'est la demande qu'il m'a fait, lui confirma-t-il.

- Qu'est-ce-que tu lui as répondu ? Lui demanda Mathieu.

- Pour lui la réponse est évidente, mais pour moi le contraire, je ne donnerai rien à l'état », lui répondit Erwan qui était catégorique sur cette question. Ces puissants vendent les biens précieux de leur peuple et en retour cherchent à en tirer des bénéfices, telles étaient les pensées d'Anca qui trouvait une grande contradiction dans cette affaire.

« C'est un terrain dangereux, dit Adrien qui se montrait réticent et se mit à réfléchir. Il va commencer à te menacer et à te forcer à le faire et surtout quand il se rendra compte que les maisons ne sont pas destinées aux personne qu'il croit.

- Eh bien on va se battre, leur dit Anca qui étonna plus d'un. On doit pas le laisser faire, ou sinon tout ce qu'on aurait commencé aurait servi à rien.

- Tu es vraiment prête à te battre ? Lui demanda Mathieu accompagné d'un petit sourire.

- Je n'aurais pas commencé sinon ».

Tout juste à la fin de la réunion, Anca se rendit dans l'après-midi au chantier. Les structures des maisons commençaient à prendre forme. Cela lui redonna rapidement le sourire et fit resurgir son enthousiasme. Oui, ce projet se réalisait et elle en prenait conscience.

« En un mois ? Vous êtes forts », s'exprima-t-elle. Son cousin Madou l'approcha tout en ayant le sourire. Elle avait engagé Madou pour qu'il puisse travailler auprès des autres ouvriers et que cela puisse le permettre d'avoir un salaire après toutes ces années de chômages.

AncaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant