Chapitre 47

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Dans une grande villa à Pantama, résidence des Esso.

Abass entra dans une immense demeure. Il trouva dans un grand salon son père le président de Pantama assis sur le fauteuil principal. À ses côtés se trouvait sa mère assise quant à elle sur un sofa et dans un autre tout juste en face son grand frère furieux qui le dévisageait avec mépris. Tout en silence Abass s'assit à ses côtés et regarda l'expression furieuse que dégageait son père tout en serrant fortement son visage.

« Abass, donc ta femme là n'est donc toujours pas rentrée ? Lui demanda sa mère.

- Non, lui répondit Abass.

- Ses deux femmes sont parties maman, lui informa son grand frère qui prit la parole.

- Djibril on t'a sonné ? Répliqua avec agacement Abass.

- C'est à qui tu parles comme ça, tu penses que moi je suis ton petit ? », le gronda sans perdre de temps son frère qui était préparé à le frapper.

« Assez ! », s'écria subitement le père d'Abass tout en les faisant arrêter. Il pointa son doigt en direction d'Abass qu'il fixa d'une manière effrayante.

« Toi fils ingrat, dans toute ta vie de chien, on t'a une seule fois ta mère et moi refusé quelque chose que tu voulais ?

- Non papa, acquiesça Abass en baissant la tête.

- Quand tu nous as conduit chez cette sorcière de fille, t'a-t-on refusé le mariage, même si on connaissait parfaitement le statut social de sa famille ?

- Non papa.

- Hé Dieu ! S'exclama sa mère qui se montrait choquée tout en ayant une main posée sur sa poitrine. Je ne la pensais pas comme ça, elle était si gentille et douce.

- Maman pour la simple bonne raison que ton deuxième fils était mauvais, dit Djibril qui prit la parole. Si tu savais tout ce qu'il faisait et comment il a forcé cette fille à l'épouser.

- Où tu as entendu ça ? », l'interrogea leur père.

Djibril répondit tout en regardant le visage d'Abass qu'il regardait avec colère.

« Les preuves que tu m'as demandé d'arrêter et de bloquer, tout y était, tout ce qu'il a fait depuis le début qu'il a rencontré cette femme. La personne qui est à blâmer n'est pas sa femme, mais lui votre fils. Il a menacé toute la famille de cette fille, mais quelle maladie t'a tapé pour que tu agis comme ça ?

- Abass c'est donc vrai ? », lui demanda son père d'un regard sévère. 

En réponse Abass resta silencieux tout en ayant sa tête baissée.

« Réponds-moi sur le champ si tu ne veux pas que je te tue sur place tellement que je vais te frapper !

- Papa, j'ai fait comme tu nous as toujours appris, se défendit Abass qui releva la tête pour le confronter. Tu nous as toujours dit que si on voulait quelque chose, qu'on devait tout faire pour l'obtenir. Anca c'était la même chose, j'ai fait tout pour l'obtenir pour qu'elle ne me quitte pas et reste avec moi.

- Mais elle a fini par te glisser des mains et personne ne sait où elle se trouve, lui rappela Djibril.

- Abass, comment tu peux faire ça ? Lui demanda avec déception sa mère. Que vont dire les gens, nous qui t'avons élevé, ton père qui est président. Par ta faute il peut perdre sa place si la population se met contre lui en entendant cette histoire. Comment tu vas faire pour réparer ça ?

- Maman, il ne faut pas t'inquiéter, d'ici quelques jours, tu n'entendras plus parler de cette histoire, lui rassura Abass.

- Tu as intérêt, sinon je te renie et tu ne seras plus considéré comme mon fils, l'avertit son père qui s'adossa à son fauteuil.

AncaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant