Chapitre 18

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Janvier 2013

Trois mois plus tard suivit du conflit de Bobounssou.

C'est le sourire aux lèvres qu'Anca arriva un soir devant les portes de la cour familiale. Elle trouva devant celle-ci Jacob qui tenait le kiosque. Il pouvait lire toute la joie qui rayonnait sur le visage d'Anca qui l'approchait.

« T'es bien souriante, quelle nouvelle tu apportes ?

- Ils m'ont enfin payé, lui annonça Anca. Cinq mois de retard, et un salaire bien doublé !

- Eh bah, je vais avoir une femme riche à mes côtés.

- Oui et en plus d'avoir eu tout mon salaire, devine quoi ?

- J'ai la chair de poule, dis le moi.

- Ils m'ont promu !

- Non sérieux ? Lui demanda Jacob avec étonnement. Aussi vite, putain tu es forte, ça t'a pris deux mois pour trouver un taff après la fac, tu as taffé chez eux après pendant trois mois pendant la crise et deux mois encore sans recevoir de salaire en plus, non bravo, chapeau tu es forte, lui dit-il tout en la félicitant et tapant dans ses mains.

- Merci, lui répondit Anca qui ne cacha en rien de sa fierté.

- Tu vois moi qui te disais d'être patiente, regarde ton travail a fini par payer.

- Jacob, je voulais m'excuser pour ce que j'ai dit, lui confia-t-elle. J'ai eu tort de me mettre en colère contre toi à chaque fois que tu voulais m'aider, faut me pardonner, lui dit-elle en baissant la tête honteusement. Sans toi, pendant ces mois on n'aurait même pas pu manger.

- Anca je t'ai pardonné il y a bien longtemps, je ne t'en veux pas, ne te sens pas coupable.

- Sinon, ton congé ? Lui demanda Anca.

- Ça va très bien même, lui répondit Jacob en s'étirant les bras. Je me suis jamais senti aussi reposé depuis bien longtemps, je devrais penser à ne rien faire et vivre sous le compte de ma femme, dit-il avant de recevoir le regard fusillant d'Anca. Sinon, je reprends dans pas longtemps, lui rectifia-t-il tout en toussant.

- En tout cas, vu qu'ils te payent bien dans ton congé, lui dit-elle en le regardant de travers.

- J'aurais sauvé des gens apparemment, donc ils vont un peu augmenter pour la reprise, lui dit Jacob d'un ton faussement modeste.

- Félicitation mon gros bébé, lui dit Anca tout en chatouillant son menton. Allons manger un bon repas, je te paie aujourd'hui.

- Sérieux, allons-y alors », lui dit Jacob qui ferma le kiosque.

...

Quelques instants plus tard, nos deux tourtereaux se rendirent dans un maquis dans lequel ils passèrent la soirée à discuter ainsi que rire.

« Tu penses sérieusement que Tarek va réussir à avoir ta pote, Wanda ? Demanda Jacob.

- Toi aussi, tu n'as pas vu comment il l'a protégé comme un vrai gars ? Lui répondit Anca.

- C'est vrai, mais il n'y a pas que lui qui a fait ça, lui répondit Jacob d'une mine boudeuse tout en exprimant des signes de jalousie.

- Tu m'as aussi beaucoup protégé, et je te remercie pour ça, lui dit Anca qui le fit sourire. D'ailleurs, mon autre sauveur, monsieur patate ?

- J'ai eu des nouvelles, il a grandi, il vit comme un autre félin quelconque dans cette zone protégée, je crois qu'ils nous a oublié. Il a fait de nouvelle rencontre.

- Non je pense pas, Ben Junior et lui ont eu beaucoup d'affinités et ils se sont beaucoup aimés, je ne vais pas te mentir qu'il m'a beaucoup manqué.

- Toi qui disais qu'il allait te manger, lui dit Jacob en souriant. D'ailleurs, j'ai un truc à te donner », lui dit-il en se levant. Il se positionna derrière Anca qui était assise. Elle sentit une chaîne lui être mise au cou avant de la regarder avec curiosité. Il s'agissait d'un pendentif en argent ayant la forme d'une patte d'un animal.

AncaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant