Chapitre 22

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Novembre 2013

Anca courut derrière son cousin qu'elle rattrapa alors qu'il était très en colère.

« Madou faut te calmer et dis-moi ce qu'il y a ? Lui demanda Anca en lui attrapant le bras.

- Anca qu'est-ce-qui se serait passé si on n'avait pas arrêté ce type ? Il voulait voir le vieux pour demander ta main. Si le vieux l'avait vu ou mon père Backary ?

- Qui ça ? Son nom ?

- Je ne sais pas, un certain Abass ou couillon de sauce.

- C'est pas vrai, mais je vais faire quoi de lui ? Demanda Anca exaspérée.

- Quoi, tu ne veux pas de lui ?

- Non c'est un fou, il me court après depuis plus d'un an, depuis que j'ai eu mon diplôme l'année dernière avant même les conflits à Bobounssou.

- C'est vrai ça, tu ne sais pas comment tu nous as rendu inquiet à ne pas donner tes nouvelles, lui dit-il.

- Faut me pardonner encore une fois Madou.

- Je ne t'en veux plus pour ça, mais parle-moi du fou pour que je comprenne la situation, lui dit-il en fronçant les sourcils afin de l'écouter avec un peu plus de sérieux.

- J'ai tout fait, je l'ai rejeté, je l'ai insulté, je réponds pas à ses appels, même les cousins de la cour à Bobounssou l'ont parlé et frappé. Il a fini par arrêter depuis que je l'ai menacé avec mon pilon ça faisait presque un an que je le voyais plus ». 

Anca se tut un instant en remarquant les gros yeux que fit Madou. Il s'interrogea sur celle-ci avant d'exploser de rire.

« Non, Anca tu changes pas tu es trop sauvage... , lui dit-il.

- Laisse-moi terminer, donc après quand je suis venue travailler ici, j'ai appris qu'il était un des investisseurs pour mon patron.

- Je vois et depuis là, il te cherche ?

- Il fait tout et il m'appelle pour me chercher, mais je le réponds pas, faut me croire.

- Laisse le nous, nous-même on va aller le voir, lui dit-il.

- Ton père, tonton Backary il le sait ? Lui demanda-t-elle nerveusement.

- Ils nous a vu lui crier dessus, il a pas trop compris il a cru que c'était un fou, lui dit Madou. D'ailleurs Jacob a dit qu'il partait en Afrique du Sud ?

- Je sais, il me l'a dit, lui répondit Anca qui se montra pensive.

- Et ce vieux ne veut toujours pas donner sa décision, Anca à force de patienter tu vas finir vieille, lui dit-il tout en soupirant.

- Moi-même en vieillissant, je serais toujours plus belle que toi !

- Toi on ne t'a pas dit qu'à mon âge fatigué, je suis toujours beau ? », lui dit-il tout en laissant Anca en rire.

...

Le soir.

Dans sa chambre, Anca discuta au téléphone avec Jacob. Elle se roula plusieurs fois sur son lit sans faire attention aux allés et retour de sa mère qui l'observait avec un air dérangé.

« Tu embarques donc, je suis désolée, de ne pas t'avoir accompagné, mais je dois faire bonne figure pour pas que le vieux ait une occasion pour parler, lui dit-elle au bout du fil.

- Ne t'inquiète pas, tu sais que tu vas me manquer », lui dit-il tout en laissant un sourire sur le visage d'Anca. Elle leva les yeux et remarqua sa mère qui la fixait à l'intérieur de leur chambre.

AncaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant