Chapitre 19

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Avril 2013

Quelques mois plus tard.

Après avoir quitté le pays de Bobounssou et finit ses projets de constructions, Anca retourna vivre auprès de sa familiale paternelle à Pantama. Elle retrouva avec beaucoup de joie sa mère, mais au contraire beaucoup de craintes son grand-père paternel. Bien qu'elle ne portait aucunement cet homme dans son cœur, elle était ravie de pouvoir retrouver l'amour de sa vie, qui n'était autre que sa mère qui l'avait tant manqué.

Après toutes ces années, Anca dû reprendre de toutes nouvelles habitudes qu'elle avait délaissé, entourée de sa famille étant assez stricte, en raison de la sévérité du grand-père qui limitait sa grande liberté. Mais contre toute attente, ce vieil homme lui avait malgré lui pardonné sa fugue. Pour la simple bonne raison que sa petite fille avait obtenu un bon poste qu'elle occupait dorénavant à Pantama ainsi que de ce salaire mensuel qui lui était versé chaque mois. Le vieux n'avait en rien caché son enthousiasme pour récolter sans scrupule l'argent que sa petite-fille a durement gagné à la sueur de son front.

À présent Anca travaillait avec une nouvelle équipe pour le lancement d'un nouveau projet de construction en vue d'un futur quartier d'affaire à Pantama.

En pleine après-midi, Anca visitait les chantiers et arriva face à un terrain vide qu'elle observa.

« Un si grand terrain, pour une seule personne, cette personne sans aucun doute doit être étrangère », se dit-elle en prenant des photos et réalisant des plans à main levée au brouillon sur une feuille. Son attention se fit attirer par l'arrivée d'une voiture sophistiquée qui se gara en plein milieu sur le chantier.

« Ce doit être lui », se dit-elle en observant la voiture. Mais contre tout attente, Anca vit sortir de cette voiture un homme habillé d'un costume, qui semblait être un important homme d'affaire. Il se retourna face à elle avant qu'elle ne puisse constater que cette personne n'était autre qu'Abass.

« Abass le retour », s'exclama-t-elle abasourdie. Cela faisait depuis le conflit de Bobounssou que ces deux personnes avaient eu la chance de ne pas se recroiser. 

« Mais comment ? », demanda-t-elle tandis que celui-ci s'approchait d'elle avec un large sourire caché derrière ses grandes lunettes noires.

« Anca ! Lui dit-il en souriant tout en se montrant étonné.

- Abass qu'est-ce-que tu fais ici, attends, c'est donc toi le propriétaire de ce grand building ? L'interrogea Anca choquée. Attends ce n'est pas possible, comment ?

- Tu devrais le demander toi-même à ton patron », lui dit-il.

Anca se rendit précipitamment à la suite au bureau de l'entreprise. Elle retrouva Mathieu son nouveau patron dans son bureau. C'est en furie que la jeune femme se présenta face à lui accompagnée de toute sa contrariété. 

« Connaissez-vous un certain Abass Esso ? Lui demanda-t-elle.

- As-tu l'as déjà rencontré, il est...

- Ne me dis pas que c'est lui qui m'a engagé pour ce projet ? », lui demanda Anca.

...

Un ans plus tard.

Décembre 2014

Un soir, seule dans sa chambre, Anca prenait soin de s'occuper de sa fille Cyriana à présent âgée de trois mois qu'elle nourrissait au sein. Elle lui chantait en même temps avec tendresse et amour une petite berceuse. C'est en souriant que le bébé fut obnubilée et excitée à l'entente de la voix douce de sa mère. La petite Cyriana avait hérité des grands yeux  noisettes de sa mère.

AncaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant