Chapitre 20

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Avril 2013, bien avant le mariage désastreux.

Anca confronta son patron Mathieu Ngozi afin d'éclaircir une affaire qui la perturbait.

« Non, si vous me demandez si vous avez été pistée, la réponse est non, lui révéla Mathieu. Nous sommes tombés par hasard sur vos plans et nous avons été conquis, nous n'avions besoin de rien d'autres, nous ne prenons que les meilleures.

- Je vous remercie, lui répondit avec un grand soulagement Anca. À présent apaisée, elle s'assit sur la chaise en face du bureau.

- Si vous avez appris que cet homme, Abass Esso vous avez pistonné. Vous aurez démissionné ?

- Je crois oui, mais n'en parlons plus, lui proposa-t-elle en souriant avec gêne. Mais pourquoi, dans ce cas Abass a un terrain dans le projet de ce nouveau quartier d'affaires ?

- C'est un fournisseur et il a payé les droits de propriétés sur cette terre, rien de compliqué.

- Le salopard ! S'exprima Anca en donnant un poing contre le bureau.

- J'en conviens que vous n'avez pas une bonne relation avec cet homme, lui dit Mathieu.

- Pas du tout », lui répondit Anca.

Le soir.
Après sa longue journée de travail, Anca retrouva Jacob dans son petit appartement qu'il louait en plein centre-ville de la capital de Pantama. Elle entra dans le salon tout en boudant avant de s'affaler sur le sofa où était assis Jacob concentré sur un match de foot.

« Dure journée ? », l'interrogea à peine Jacob qu'Anca se jeta dans ses bras tout en continuant à bouder.

« J'en ai marre Jacob, faut le tuer.

-  Qui ça ? Lui demanda Jacob confus.

- Retour d'Abass le harceleur, lui annonça-t-elle. Jacob se leva d'un bond.

- Attends, il est à Pantama? Je pensais qu'il avait disparu depuis avec l'histoire du pilon ?

- Peut-être qu'il est simplement venu y vivre et nous nous sommes rencontrés par un pur hasard, vu que mon patron dit que je n'ai pas été pistée, lui répondit Anca. Mais si il a fait ça pour me suivre, je vais porter plainte pour harcèlement, hein je peux le faire ?

- Vu comment il a l'air d'être riche je ne pense pas que tu vas gagner, mais même si il n'était pas riche, ta plainte ne serait pas prise au sérieux, vu que ça va faire des mois que tu ne l'as pas vu, lui dit Jacob. Anca se mit à bouder de nouveau. Mais laisse le moi, je vais lui donner une bonne raclée.

- C'est vrai ? Lui demanda Anca en relevant la tête tout en souriant.

- J'ai l'impression que ça te fait plaisir de savoir que ton copain va donner une racler à un autre.

- Oui, mais passons cette histoire, le vieux la il a arrêté de me critiquer, c'est bon allons le voir, je ne veux plus attendre, lui informa-t-elle.

-  Tu es bizarre toi, c'est toi qui me dit d'attendre, pourquoi un changement soudain ? Lui demanda Jacob en la regardant de manière suspicieuse. Anca s'assit sur ses cuisses tout en posant ses mains sur ses joues.

- Parce que je pourrais enfin franchir cette limite », lui répondit dit-elle avant de glisser subitement ses mains sous son t-shirt tout en cherchant à l'embrasser.

« Et moi je te l'interdis, lui dit-il en retirant ses mains tout en la replaçant à ses côtés. Ah dire que c'est les hommes qu'on accuse d'être impatient, dit-il à voix basse. Anca bouda de nouveau. Tu es fâchée ?

AncaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant