Chapitre 48

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Dans le village natal d'Anca à Pantama.

Anca n'exprima la moindre expression face au président de Pantama au sein de sa cour familial. Elle demeura silencieuse tout en le fixant. Mais en retour, ce vieil homme lui adressa un sourire tout en s'asseyant sur un tabouret qui lui a été donné par Malika. Sa gêne la poussa à rapidement s'éloigner de ces deux personnes afin de rejoindre dans un coin la mère d'Aby et Madou.

« C'est une bonne idée ? Demanda Madou discrètement.

- Il n'a aucune autorité dans ce village et il le sait », lui informa la mère d'Aby.


De son côté, c'est silencieusement qu'Anca regardait longuement le président en attente qu'il lui confie la raison de sa visite dans ce village.

« Anca je suis venu personnellement te voir pour que nous ayons une discussion sérieuse, lui dit le président.

- Je vous écoute monsieur le président.

- Tu es donc partie après être restée mariée deux années avec mon fils ?

- Je ne suis pas partie, même si je cherchais à le faire, il est celui qui m'a mis à la porte après m'avoir séquestré pendant deux années alors que tout le monde était au courant. Vous avez fait juste semblant de ne pas le voir et vous avez décidé de fermer les yeux dessus.

- Je vois, c'est donc la chose que tu penses donc de nous ? Lui demanda-t-il.

- Je ne le pense pas, c'est ce que j'ai vu et vécu, lui confirma Anca. Sinon, pourquoi vous êtes venu me voir monsieur le président ?

- Je veux que nous ayons un arrangement à l'amiable, lui déclara-t-il.

- Quel arrangement ? Lui demanda Anca en fronçant les sourcils.

- Je vais m'assurer que tu aies une bonne vie jusqu'à la fin de tes jours et que tu ne seras plus malheureuse.

- J'étais heureuse avant que votre fils vienne bouffer mon air.

- Je pense donc que ma proposition ne te tiendra pas à cœur ?

- Quelle proposition ?

- Anca retourne avec Abass. Vous êtes tous les deux encore mariés », lui dit-il. En entendant cela Anca ne put s'empêcher de sourire avec un air ahurie.

« Retourner avec qui ? Répéta-t-elle en pensant que cet homme était venu lui faire une farce.

- Ma fille, dans un mariage il y a toujours des problèmes ainsi que des crises, je pense que vous pourrez régler cela à l'amiable.

- Monsieur le président, futur ex beau-père quand je vais obtenir le divorce, ce genre de mariage comme vous le dites qui doit s'arranger et avoir des compromis aurait dû être consenti par les deux parties depuis le début. Abass n'est pas le seul à être dans le pêché je le suis aussi.

- Que...

- J'ai menti, sa fille, enfin ma fille n'est pas la sienne, lui informa Anca. En réponse, le vieil homme se tut dans un silence suspicieux. Vous êtes en effet donc au courant ?

- Cela n'est pas un problème, j'ai des enfants que j'ai adopté, je peux très bien prendre la tienne comme ma petite-fille et l'enfant de mon fils, tel le jour où je l'ai vu.

- Je vois maintenant aujourd'hui de qui Abass tient, constata Anca outrée par l'attitude du président. Vous ne vous demandez pas pourquoi je me trouve ici dans ce village sans même ma fille et vous me demandez quel que soit votre politesse de revenir avec votre fils. Quel honneur souhaitiez-vous sauver ?

AncaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant