L'Académie - La Malédiction des Dieux

Chapitre 8: part 2

C'était ça, Bastien était mon héros et j'étais une harpie de lui cacher que rester près de moi le mettais en danger mais quand il s'approcha de moi et me tendit sa main pour m'aider à me lever je fus incapable de lui parler, de l'imaginer inconscient sur le sol par ma faute.

- Ça va ? Me demanda-t-il

- Grâce à toi, dis-je en le prenant dans mes bras

Eden partit en courant tel un lâche avec deux de ses amis. Il n'était pas bien grand et pas bien intelligent mais appartenait à une famille assez importante. Il était plutôt déconseillé de s'en prendre à des descendants de sa famille et Thibault l'avait bien compris. Il n'avait rien d'un pacifiste mais il était assez intelligent pour se prévoir un avenir confortable

- J'espère vraiment que tu deviendras reine Rox... Sinon ça va être compliqué pour nous d'avoir un bon statut, rigola-t-il

Thibault lui avala sa salive de travers, quand Bastien me parlait de ça pour rigoler Thibault imaginait vraiment qu'en traînant avec nous il nous serait associé et que son brillant avenir allait prendre un coup.

- Eh bien, je n'ai plus qu'à être reine j'ai envie de dire, souris-je à mon ami

Je passais rapidement dans une salle de bain afin de constater l'état de mon visage et d'enlever les quelques traces de sang. Je cicatrisais trop vite pour que personne ne s'en rende compte, j'avais alors deux choix : je pouvais dire à tout le monde ce qu'il passait et m'avancer vers l'échafaud ou je pouvais mettre un pansement horriblement moche sur mon visage et avoir la vie sauve.

- Tout va bien là-dedans Rox ? Me demandait Thibault

- Ouais... Ouais, répondis-je distraite

Je trouvais un pansement et l'appliqua sur ma peau, j'étais laide, horriblement moche et en quelque sorte c'était parfait. Personne ne viendrait toucher à mon visage le temps que ma peau cicatrice « normalement ». Quand je sortis de la salle de bain on décida de quitter la salle commune.

Le prix pour entrer dans cette salle était vraiment trop élevé pour ce que j'y avais vécu, il n'y avait rien d'existentiel à entrer dans un tel endroit et maintenant je me retrouvais lié à Thibault qui n'avait même pas bougé son petit doigt pour empêcher que l'on me frappe. On décidait d'aller manger, pendant la queue Thibault n'arrêtait pas de me fixer

- Je sais c'est moche mais bon... On s'adapte

- Tu sais... Je ressens ce que tu ressens et...

- Et ? Dis-je en regardant les entrées

- Dans la salle de bain Rox, tu n'allais pas bien

- Comment veux-tu que j'aille bien quand mon « fiancé » préfère me voir frapper que de prendre le risque de contrarié un gamin pleurnichard comme Eden

Au moment même où mes mots sortirent de ma bouche je m'en voulais, non parce que j'allais lui faire de la peine ou quoi mais parce que je remettais sur la table nos « fiançailles » et que je ne voulais pas qu'il prenne ça trop au sérieux ou qu'il se mette à croire que j'allais me marier avec lui.

Au final, je pouvais reste lié avec lui tant que je ne voulais pas me marier avec quelqu'un d'autre, le mariage n'avait rien d'obligatoire. Le visage de mon ami devint tout triste comme si je l'avais blessé à l'intérieur de son ego ou quelque chose du genre

- Je suis désolé, dit-il

- Bien, dis-je sans le regarder

- C'est tout ? Dit-il

- Que veux-tu que je te dise ? Que je te pardonne ? Mais je ne dois pas te pardonner, tu ne me dois rien Thibault. Tu m'as laissé me faire frapper, okay, maintenant passe à autre chose. Tant que Bastien sera là je n'aurai pas besoin de toi, lui souris-je en allant chercher une table