Chapitre 20: part 2

2.1K 192 49
                                    

Lukas était assez intelligent pour comprendre tout seul ce que j'allais faire. Il souffla et haussa les épaules pour montrer son mécontentement, mais ne me fit aucune remarque

- Qu'est-ce que l'on doit récupérer ? Demanda-t-il

- On ? Non toi tu restes ici, moi je vais là-dedans

Il rigola comme si je ne l'avais jamais fait autant rire

- Ce qui est bien avec toi Roxane, c'est que tu arrives encore à dire des conneries plus grosses que toi

Il ne me laissa pas répondre et ouvrit la porte avec une clef dans son pantalon. Je fixais la clef, j'avais prévu de crocheter la serrure comme un gangster, et lui, il avait déjà la clef

- Je te rappelle que mes appartements ne sont pas loin d'ici, j'ai un trousseau de clefs avec toutes celles de l'étage...

Je restais abasourdie mais son aide n'était pas désagréable, comme si notre duo se reformait, pour encore quelques minutes. Une fois entré dans l'appartement je réalisais que je n'avais aucune idée d'où pouvait se trouver le livre

- Qu'est-ce qu'on cherche au juste ?

- Un livre, « les remèdes déchus d'Amala »,

- Et tu ne t'es pas demandé pourquoi nous n'avions pas directement accès au livre ? Dit-il en commençant à chercher

- Si quand même, j'y ai réfléchi quelques secondes et puis j'en suis arrivé à la conclusion que je n'en avais rien à faire. Aliénor, Constance, ou n'importe qui, peut nous empêcher de consulter n'importe quel livre, mais pour Bastien, je ne renoncerais pas. Même si je t'avoue que le titre du livre ne m'attire pas non plus des masses

L'appartement était constitué d'une grande pièce à vivre d'une cinquantaine de mètres carrés, des grands sofas en cuir beige trônaient dans la salle. Constance avait aussi une vieille cheminée en marbre avec un grand lustre de cristal blanc.

De grandes armoires de bois bruts trônaient à côté d'un bureau en chêne massif qui imposait le respect. Face à tout ce luxe, on se sentait misérables même parés de nos plus belles tenues. Constance n'était pas reine, mais elle n'avait rien perdu au change, à croire qu'être la maîtresse de la reine offrait quelques avantages.

- Comment as-tu eu connaissance de ce livre ? Me demanda Lukas dans une autre pièce

- C'est une histoire assez comique, mais je sais qu'il est là, dis-je sans m'étaler

Je regardais dans chacune des armoires en espérant trouver quelque chose, mais rien. Il n'y avait rien d'intéressant dans cette pièce. Lukas fouillait dans la chambre mais ne trouva rien non plus, on poursuivit dans la salle de bain. Une salle de bain qui était à elle seule plus grande que ma chambre avec Maëlys.

Un cliquetis de clef retentit et je perdis mes moyens, d'un coup je ne savais plus quoi faire. Devais-je m'enfuir ou attendre, Lukas ne me laissa pas choisir. Il poussa la porte de la salle de bain et se cacha dans la baignoire en m'attrapant. Elle était immense, un peu plus petite qu'un bassin de piscine mais beaucoup plus grande qu'une simple baignoire.

Il y avait largement la place pour que Lukas et moi gardions nos distances, mais il m'attrapa contre lui et me plaqua contre son torse. Je devais me décaler, oui, mais je profitais aussi de cette proximité. Ma peur n'était apaisée qu'avec sa présence et j'aimais sentir sa peau sous mes ongles. Des vois résonnèrent dans la grande salle, j'étais beaucoup trop effrayée pour écouter ce qu'elles disaient.

Je me blottissais encore plus contre Lukas, contre lui j'imaginais que rien ne pouvait nous arriver.

- Constance et Aliénor, me susurra-t-il à l'oreille pour m'apaiser

L'Académie - La Malédiction des Dieux Où les histoires vivent. Découvrez maintenant