Je m'endormis sur ce sol qui n'avait rien de confortable, mais qui ne me jugeait pas. Lukas m'avait jeté ce genre de regard que personne ne veut recevoir. Il c'était décidé à me venir en aide seulement parce qu'il avait remarqué l'horreur qui habitait mon corps quand je me servais de ce don et je ne pouvais malheureusement pas être heureuse qu'il décide de m'aider.
J'avais honte de comment je me comportais mais je n'étais pas sûre que ce comportement soit dû au démon. Les Dieux m'avaient choisi pour un fardeau aussi grand que j'étais mauvaise. La nuit était épaisse et le ciel déchaîné, le bruit de la pluie frappait les vitres et écorchait les murs. Ces courants d'air s'intensifiaient jusqu'à ressembler à des millions de cris et gémissements réunis.
L'horreur de ces cris me glaçait le sang, je sentais mes muscles se contracter et mon cerveau essayer de sortir de mon crâne. Ces cris m'empêchaient de respirer, je frappais mon crâne sur le sol priant pour que tout cela s'arrête. Les voix d'enfants se mélangeaient aux voix d'adultes qui imploraient les bourreaux d'avoir la vie sauve.
Ma voix accompagnait les autres cris, je me mise à hurler aussi fort que mon corps pouvait le supporter. Je ne m'arrêtais pas, je ne reprenais presque jamais d'oxygène, je déversais ma haine et ma tristesse. Tout arrêta de bouger autour de moi, j'étais devenu l'électron libre. Je sentais comme du sang sortir de mes yeux, je voyais le corps de mes amis joncher le sol.
Les cheveux bruns de Maëlys lui avaient été arrachés, les yeux de Thibault étaient sortis de leurs orbites et le cœur de Lukas était posé sur ses genoux. J'avançais cherchant Bastien, mon cri continuait de résonner dans ma tête et la vie me quitta quand j'aperçus le corps de Bastien totalement démembré et partiellement calciné.
Je m'allongeais sur le sol près des corps de mes amis pour tenter de rester près d'eux, je devais mourir s'ils mouraient.
Une odeur étrange me surprise, je restais sur ce sol rouge qui était devenu marron suite aux litres de sang qui avait séché qu'il avait reçu. L'odeur venait de mes mains, la bille monta le long de ma bouche pour dégouliner jusqu'au sol. Je respirais et baissai mes yeux jusqu'à mes mains qui étaient recouvertes de chair, de sang et de boues d'organes.
Je me mise à trembler et en fermant les yeux je vis les images de mes meurtres, je m'approchais de Lukas pour planter mon bras dans sa cage thoracique avant d'arracher le cuir chevelu de Maëlys et de lui trancher la gorge. En tuant Thibault je nous libérais de nos obligations, j'enfonçais mes doigts à travers ses yeux bleus et ressentant une jouissance ultime en entendant ses cris de supplications et d'agonies.
Je tenais dans mes mains ses petits globes oculaires qui tombèrent le long de mon bras pour rouler près de son corps. Bastien était là, devant moi regardant les corps mutilés de nos amis, il avait peur, peur de moi. Ses beaux yeux verts cherchaient une issue de secours, n'importe quoi qui l'amènerait suffisamment loin de moi pour avoir la vie sauve.
Il savait que la fin approchait, il savait que j'allais tuer autant que je le savais, il n'eut pas à attendre bien longtemps avant que je ne l'attrape et que je tire suffisamment sur sa tête pour la séparer du reste du corps. Je sortis un briquet de ma poche et fis rouler la petite pierre grâce à ses dents avant de placer la flamme directement contre sa langue.
J'étais déchainée et j'estimais que le reste du corps était encore en trop bon état. Je découpais les membres de mon ami pour laisser le tronc de son corps sur le sol avant de râper sa peau jusqu'à la chaire. Je ne pouvais plus m'arrêter, je voulais plus de sang, plus de chair. Je quittais ce couloir à la recherche de n'importe quelle autre victime. Les cris dans ma tête ne s'arrêtaient pas, les cris de mes amis se mêlaient aux autres sons.
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L'Académie - La Malédiction des Dieux
FantastiqueVivre, est celui qui le veut Mourir, appartient à celui qui le peut Prend garde à toi Car le fou est roi Et la monarchie s'enivre Avant tout, respire Car tu perdras la vie Avant même d'avoir dit oui Le soleil frappant ton visage Tu perdras cette ma...