L'Académie - La Malédiction des Dieux

100K PUTAIN!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Couronnement Alinéor

Aliénor 

J'attends, je ne sais pas trop quoi d'ailleurs, pourtant, je ne fais que ça. Comme si les choses allaient changer, elles doivent forcément changer... J'ai échoué, mais pas elle. Je n'ai pas à être ici, mais elle oui. Ce n'est pas mon couronnement, non, cela devrait être le sien, oui. Malgré cela, c'est moi que l'on attend. 

Pourquoi ? Je ne sais pas auprès de qui je pourrais me plaindre, Lukas ? Comprend-il au moins la situation ? Je n'en suis pas vraiment sûre, il est encore si jeune et si impétueux. Mais même si tout cela est sa faute, je n'arrive pas à lui en vouloir.

Je devrais peut-être m'enfuir ? Pour aller où ? Avec qui ? Elle est partie, enfin... Elle sera là, elle viendra acclamer sa Reine, mais elle n'est plus à moi. Je voudrais le crier sur tous les toits, la supplier de revenir de me prendre dans ses bras... encore un instant.

Pourtant, je sais bien que personne ne me comprendrait, elle est ma cousine... Parfois je me dégoute moi-même, et puis j'aperçois ses yeux et alors... j'oublie tout. C'est peut-être ça que j'attends en réalité. Je veux oublier ces deux dernières semaines. Je n'ai rien d'une Reine, j'ai toujours été une suiveuse et c'est dans ce rôle où je suis la plus utile.

Personne n'a voulu m'entendre, j'étais devenue transparente, elle n'était plus dans la course et il fallait éviter qu'une autre famille ravisse la couronne. Les regards se sont posés sur moi, alors mon sort était figé.

Un coup intense contre la porte de mon apparemment me fit sortir de mes rêveries

- Oui, réussis-je à articuler

Un jeune homme entra, il était au premier abord tout à fait charmant, peut-être l'était-il réellement, mais pour moi cela n'avait que peu d'importance.

Il s'approcha de moi, l'odeur de son after shave s'insinua dans mon nez, il sentait l'homme, une odeur musquée et poivrée. N'importe quelle fille aurait ressentie un pique dans sa libido, mais moi, cela me rappelait seulement qu'on m'avait forcé à épouser un homme.

Il posa délicatement ses lèvres sur les miennes tout en m'entourant avec ses bras. Robert était affectueux, aimable, il était tout bonnement parfait. J'étais tellement triste pour lui, il pensait avoir gagné le jackpot, pourtant, notre mariage venait de corrompre son bonheur.

Comment lui expliquer, que je ne pouvais lui offrir ce dont il avait besoin ? J'étais bien plus attirée par une paire de seins que des pectoraux. Tout le monde le savait, peut-être même que lui aussi, mais tout le monde faisait comme si mon orientation était un putain de secret.

Je détestais les contacts physiques avec Robert, la nuit de noce avait été le pire moment de ma vie, mais je devais donner un héritier, tel était mon fardeau. Il n'aurait pas dû être mon mari, mais le sien, elle savait bien mieux feindre la comédie que moi. Il aurait même pu croire qu'elle y prenait du plaisir. 

- Tu es ravissante, glissa-t-il en embrassant sensuellement ma nuque 

Ses lèvres étaient comme le reste de son corps, parfaites, je le détestais pour cela. C'était tellement plus facile de le détester que de le regarder dans les yeux. Il faisait des efforts, peut-être même qu'il pensait que je finirais par tomber amoureuse de lui, je l'espérais aussi.

Il serrait un peu plus ma taille contre la sienne, écrasant ma poitrine contre son torse. Il portait un costume très élégant avec une queue-de-pie. Il était beau à s'en damner, des yeux bleus froids comme la glace, une mâchoire saillante, un nez aquilin et une carrure protectrice. Il avait dû être un réel connard dans une autre vie pour avoir le châtiment de devenir mon mari.