Chapitre 18 - Partie I

32 5 2
                                    

Lucian avait attendu avec une impatience non feinte le texto de son amie, lui disant où elle se trouvait.Cependant, n'ayant eu aucune réponse dans les minutes qui suivirent,la tension, déjà à son comble, avait augmenté d'un cran chez le jeune homme. Il avait voulu joindre Léo pour le prévenir des soucis qui se passaient, mais il n'avait pas réussi à l'avoir.

Lorsqu'il s'était un peu calmé et souvenu que Victoire était en cours de Mathématiques, toujours dans la même salle, il n'avait pas eu le temps de faire un seul pas que l'alarme incendie lui avait vrillé les oreilles.

—Qu'est-ce que c'est ce bordel ! bougonna-t-il en se bouchant les oreilles.

Une fois le calme revenu, il rangea son portable et courut dans le couloir, afin de rejoindre la jeune fille. Il allait sens contraire aux autres élèves qui tentaient de sortir. Fonçant dans les uns, tapant dans les autres, il se prenait souvent un coin du mur ou bien la rambarde des escaliers dans les côtes.

Une fois dans le couloir de la salle de Mathématiques, il regarda à droite, à gauche, le cœur tambourinant dans sa poitrine. Voyant un garçon à lunettes carrées venir vers lui, il l'alpagua au col de sa chemise et, d'une voix traînante et menaçante, demanda :

— Où est Victoire ? Tu l'as vue ?

Le garçon avait alors poussé un petit cri plaintif, et avait pointé un doigt tout tremblant vers la porte à l'opposé d'eux. Il relâcha son étreinte et poussa le garçon pour qu'il s'en aille.

Ce fut à ce moment-là que celle qu'il cherchait sortit de la pièce et fonça droit sur lui.

—Lucian ! Où est Léo ?

La voix de la jeune fille était hachée et paniquée.

— De quoi, Léo ? En cours, je suppose, ou dans la cour depuis l'alarme.

— Il est en danger.

Ces quatre mots eurent l'effet escompté. Il remonta le couloir qu'il venait de prendre en sens inverse et grimpa les escaliers quatre à quatre. Les paroles de son amie étaient si sûres dans sa bouche qu'il n'avait pas essayé de comprendre ni de contester.

L'adolescente regardait dans tous les sens, sa chevelure noire venant fouetter son visage. Ses prunelles bleues montraient de la peur mais aussi une détermination farouche à trouver celui qui complétait à présent leur équipe.

Elle lança un coup d'œil à sa droite où se tenait fièrement une rangée de casiers bleus. Elle fronça les sourcils et se concentra sur les ondulations qu'elle pouvait voir contre le fer. Reniflant l'air, elle poussa un cri de mécontentement en reconnaissant cette odeur : ça sentait le brûlé,l'incendie était réel, cette fois, et elle savait qui en était l'instigateur.

Je sens la présence de Léo,lui indiqua Laïssa, de la peur dans la voix.

Où ça ?

Dans le gymnase.

— Merde !

Empoignant sauvagement le poignet de Lucian, elle se dirigea vers sa droite, là où la porte d'entrée du premier bâtiment se trouvait.

—Victoire ! Où tu vas ?

— Il est au gymnase, il faut le sauver !

La traversée du lycée fut plus longue qu'elle ne le pensait. Le chemin menant au gymnase était quelque peu en pente, et arrivée en haut, elle respirait déjà comme une dératée. Reprenant sa respiration, elle posa quelques secondes ses mains sur ses genoux, et attendit que Lucian la rejoigne. Pendant la montée, elle avait lâché son poignet, afin d'avancer plus rapidement.

Le son d'une voix [En cours de correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant