Chapitre 20 - Partie I

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Après avoir disparu du gymnase, Léo fut envoyé dans un lieu froid, sombre et dépourvu d'âme. Il s'y sentait à l'étroit et étranger. Même si, au fond de lui, il avait l'impression que cet endroit lui donnerait enfin certaines vérités et révélations.

Arrivés sur place, son tortionnaire l'avait balancé sans vergogne dans une cellule, sans toutefois et lui faire subir qu'il lui avait tantôt promis.

Le jeune homme avait soufflé de soulagement et espérait avoir encore quelques heures de répit avant de souffrir, car il savait qu'il allait avoir mal. Au corps et à l'esprit. Il savait que son kidnappeur n'allait pas y aller de main morte. Il ne savait pas ce qu'il allait recevoir, mais un frisson avait parcouru son échine, rien que d'y penser.

Recroquevillé sur lui-même, les bras posés sur ses genoux relevés, il inspira bruyamment. Un grognement sourd sortit de sa bouche, tout comme un cri de douleur. Levant la main vers son visage, il sentit une bosse dès le toucher. Ce connard ne l'avait pas raté !

—Léo, s'il te plaît, arrête de grogner. Tu me donnes encore plus mal à la tête.

Poussant un cri de surprise, l'interpellé sursauta sur place et se tourna vers la droite, là d'où provenait la voix.

Un ricanement répondit à sa réaction.

—Ça fait du bien de ne plus se sentir seule.

Cette voix... Elle lui disait vaguement quelque chose...

N'osant pas bouger de sa place, il se racla la gorge.

—Tu sais, tu peux approcher, je ne vais pas te mordre, repris la voix. Une grille nous sépare. Dommage, j'aurais bien goûté à nouveau à ton corps.

Les yeux ronds, le garçon hoqueta. Il se souvenait. Il savait qui c'était !

—Sa... Sarah ?

Sa voix était rauque et étonnée.

—Bingo ! Tu as gagné le droit de...

—Tu es en vie ! la coupa-t-il.

—Pour mon plus grand malheur...

—Mais je... C'quoi c'bordel ?

En plus de bégayer, Léo en perdait ses moyens et se mettait à mâcher les mots. Sarah, vivante ? Non, c'était impossible ; le médecin avait été clair : elle était morte une heure après son agression.Et un professionnel de la santé ne se trompait jamais et ne mentait p...

—Il nous a menti !

Un blanc suivit sa réponse.

—C'est ça, hein ? demanda-t-il, se relevant pour s'avancer vers les barreaux coupant les deux cellules.

—Qui ça ? interrogea la blonde dans un souffle.

Elle commençait peu à peu à perdre conscience et son corps tremblait des sévices qu'elle avait subis.

—Le médecin, il...

—Était sous hypnose.

Les yeux écarquillés, l'adolescent se laissa retomber au sol dans un bruit sourd. Sous hypnose... Hypnotisé... Tout cela tournait au cauchemar ! Pourquoi un chirurgien qui semblait compétent s'était fait avoir aussi facilement ?

—Gayl est très doué avec son don..., lâcha Sarah d'une voix fatiguée mais dure.

—Gayl ?

—L'intendant de Reïkan.

Une sueur froide passa dans le dos du jeune homme. Si le bras droit de Reïkan entrait en action, cela voulait dire que Reïkan lui-même n'allait pas tarder à débarquer à son tour.

Le son d'une voix [En cours de correction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant