#4 Alie

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Makis, californias, sashimis, tartares et autres spécialités japonaises défilent sous mon couteau aiguisé à la perfection. Je pense que j'aurais bientôt terminé. Il est 23h00 passées et les invités sont presque rassasiés à ce que j'ai pu voir. Les plateaux ne se vident quasiment plus et tout le monde semble avoir oublié ma présence.

J'aurai quand même préféré être au California ce soir plutôt qu'ici, mais je ne pouvais pas dire non à Oliver. Je vais lui rapporter cinq cents dollars pour la soirée . C'est le chiffre qu'ils vont faire eux aussi de leur côté ce soir. Impossible de dire non sachant qu'on va doubler le chiffre de la soirée, alors je suppose que je peux bien me plier aux exigences d'un client qui paie bien.

Je suis en train de nettoyer l'îlot central de la cuisine qui donne sur le salon, alors que mes yeux se perdent sur le paysage nommé Jake Adams. Il est si séduisant. Totalement à mon goût. Les cheveux légèrement en bataille, une petite barbe de trois jours marron foncée comme ses cheveux, un jean décontracté, un t-shirt blanc col V qui met ses muscles en valeur. Pas trop musclé, juste ce qu'il faut pour être sexy comme un Dieu. Je le regarde danser et ne peux m'empêcher de grincer des dents chaque fois qu'il est souvent rejoint par une des filles. Toujours la meme. Quand je regarde cette blonde élancée et éblouissante, moulée dans sa robe rouge vif, je me rends compte qu'on ne vit pas du tout dans le même monde. Ce genre de mec, c'est vraiment le genre « hors de portée ». Je me demande bien quel boulot il peut bien faire... Un commercial peut être... Nan, ça doit être autre chose... Ils ont tous l'air de sortir tout droit de Gossip Girl avec leurs fringues super chères et leurs airs "je suis bourré de fric".

Je suis en train de terminer de laver tous mes ustensiles et ceux de mon hôte quand je suis dérangée par Gordon-le-mort-de-faim. Dégueu ! Il m'a branché toute la soirée ce pervers. J'en ai la chair de poule rien que d'y repenser. Ce mec, c'est le type même d'hommes que je cherche à fuir. Dragueur à souhait et aussi lourd qu'un troupeau de mammouths.

- Alie chérie ! Finis de travailler. Viens boire un verre avec moi.

Il me tend un verre de Whisky en posant sa main libre sur mon épaule. Ce mec me dégoûte !

- Ce n'est pas vous qui m'avez embauché... ce n'est donc pas à vous de me libérer. Et je ne bois pas d'alcool, dis-je restant aimable.

Je dégage poliment sa main et tente de continuer mes affaires, mais rien n'y fait. Pire qu'un pot de colle ce mec !

- Allez chérie, juste un petit verre !

Il est complètement pété ce guignol !

Je me concentre pour rester calme, gentille et tout ce qui va avec, mais je sens que ma patience va bientôt atteindre ses limites.

- Vous savez que « chérie » n'est pas mon prénom ? Et je vous ai dit... je ne bois pas.

Je vais vraiment perdre patience d'ici quelques secondes. Mes dents se serrent alors que je tente de contrôler ma respiration. Je commence à remettre mes affaires et mon matériel dans mon sac. Pour mon plus grand bonheur, Gordon semble s'éloigner un instant, mais il revient vite à la charge.

- Allez putain amuse-toi un peu !

Il se marre et m'attrape par la taille avec ses mains répugnantes. Et sans réfléchir, je lui saisis violemment un bras en lui tordant le poignet pour maintenir sa main dans son dos. Il est surpris et totalement alcoolisé, il ne peut rien faire contre moi.

- Qui t'a donné la permission de me toucher ? chuchoté-je à son oreille. Qui t'as autorisé à poser tes mains sur moi ?

Il me regarde l'air totalement con. Je lâche son bras et l'attrape par le col. Ma tête est très proche de la sienne. Beaucoup trop proche. Tellement proche que je peux sentir le Whisky, la Vodka et la bière qu'il a bu.

Supplie-moi [Partie 1]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant